mardi 29 avril 2008

La Route.


Rouen. Les quais. Je suis sur cette Route. Laquelle? C'est une route où le voyage n'est pas visible, c'est un voyage intérieur. Un voyage au centre de soi-même. Un voyage où chaque seconde est une négociation avec son corps, quand on l'oblige à aller là où il ne veut pas, là où il vous dit cette terre n'est pas pour lui et qu'il va s'y perdre.
Cette Route est une route de vérité. Je pourrais arrêter. Il n'y aurait pas de problème, personne ne me blâmerait mais je dois avancer et tout volerait en éclat si j'abandonnais. Derrière cette vague de douleur, sous cette sueur, au delà de mes muscles tétanisés, de ce serpent qui se tord en moi il y a quelque chose. Au delà de la terre de feu qui veut me dévorer, il y a une île. Sur cette île il y a une part de moi, celle qui reste quand la volonté a disparu, quand la douleur ne me fait plus rien, quand on a enfin réussi à canaliser cette bête furieuse.

Je pensais à celà sur ce rameur. Le monde n'était plus que tempête: celle de ma respiration; Le monde n'était plus que tonnerre: celui de mes tympans. A mes côtés il y avait tous les Fiddlers du passé. Le plus imposant (au figuré) est celui de ma décennie de football américain. Il m'a fait transformer le compteur en terrain et chaque poussée de jambe m'amenait vers cet en-but imaginaire. Mon corps s'est rappelé de mes durs entrainements, de ceux où j'allais m'effondrer mais et où pourtant je continuais, quand j'entrevoyais pour la première fois cette petite île perdue dans la tempête.
Je ramais donc, avec la douleur comme compagnon, qui me provoquait, me tentait, me DEFIAIT d'arrêter refusant que j'écoute ce passé qui lui me rappelait que je pouvais "le faire", par delà-les années, par delà cette odeur de pelouse, ces placages et ces contacts. Ce ne sont pas deux personnes mais c'est une foule qui a rugi en moi et je sentais la douleur attaquer sans cesse, redoublant à l'approche de ma délivrance, à la vue de mon île de vérité.
Ces secondes durent des minutes, se transforment en une éternité, mes pensées défilent, certaines me font enrager, d'autres me donnent des ailes, certaines encore semblent se perdre dans mes mouvements mécaniques. Plus que quelques instant, encore un effort, je le sais par ce temps qui n'est plus celui de la machine mais le mien fait de contractions, de pulsions et de battements de coeur...
J'y suis.
En cette île,
En moi,
Au bout
Au bout de la Route.

dimanche 27 avril 2008

Un week end à Caen

Caen. Du bleu, du vert, du bruit, de l'herbe. J'ai fait mon Waterboy, ri, crié, couru. Cette ville est une madeleine. Celle d'un autre temps et d'un autre ciel. La ville change, les étudiants qui se prélassent sur l'herbe ont changé mais pas la douce atmosphère. Et il y a cet espace que jamais Rouen n'aura, sans parler de l'herbe. Mais le propos n'est pas là de dénigrer ma ville d'accueil du moment. Chacun a son propre paradis, ici ou là-bas. Maintenant ou avant, rêvant d'après et de ce qu'il va lui apporter.


vendredi 25 avril 2008

Hulk Smashes

Rouen. Aller sur le site de Weather channel est déprimant: ils annoncent de la pluie sur Rouen toute la semaine. Je sais, on tombe bien bas quand on se met à parler du temps. Je continue mes exploits de salle de fitness où bien des gents se côtoient et où l'on côtoie de drôles de specimens. Dans un de ses moments de solitude où bien souvent je me retrouve comme un enfant, je m'étais retrouvé coincé dans une douche car j'en avais claqué la porte sans voir qu'il n'y avait pas de poignées. Ce club est étrange car en fait pour les 5 douches, il n'y a que trois à poignées. Au moins on sait que l'argent va au matériel en tout cas.
J'arrive donc ce soir et je vois une porte posée sur son encadrement. Deux personnes discutent et après leur avoir demandé ce qui se passait ils m'ont bien confirmé que j'avais compris correctement: quelqu'un qui lui aussi s'était retrouvé coincé n'a pas appelé à l'aide. Cet ancien pompier a tout simplement défoncé la porte pour sortir.
Je ne sais pas à quoi il ressemble mais je suis sur que contrairement à moi il ne doit pas être abonné depuis lundi.

mercredi 23 avril 2008

Plus jamais ça


Rouen,. Rive droite. Les quais.
Depuis que mon corps sait de nouveau ce que sont les courbatures, j'expérimente une nouvelle attitude, celle de l'humilité vis a vis des efforts féminins. Avant qu'on me crucifie, laissez-moi m'expliquer. Je fais donc du Body Pump, du Body attack et du body whatever...Autant vous dire que vu de l'extérieur, il n'y a que des filles et que les garçons soulèvent de la fonte à côté.
Je me suis donc retrouvé le seul garçon parmi une vingtaine de filles. Tout d'abord il faut savoir rire de soi mais surtout il faut savoir absolument où poser son regard, enfin, où ne pas le poser. Et c'est un art. Je me mets au premier rang, entre deux grandes glaces, donc pas de reflet.
Le cours commence. Voici mes pensées, dans l'ordre (avec les jurons):
  1. Putain, j'ai l'air con
  2. Ca fait rien en plus
  3. Elle est pas grande cette marche
  4. Ah merde, je suis allé à droite et tout le monde est à gauche
  5. Elles vont vite quand même
  6. Encore à droite au lieu d'aller à gauche.
  7. Première pause. En fait, ça me rappelle les échauffements de foot américain
  8. J'ai VRAIMENT l'air con à lever les mains comme ça
  9. Super, je viens de rater la marche! Quel naze.
  10. Tiens, ça chauffe un peu quand même
  11. Elle est longue cette chanson.
  12. Très longue
  13. J'ai soif
  14. Ca tire
  15. Mais c'est que je sue comme un boeuf
  16. C'est pas vrai, il doit être rayé le CD
  17. je plaisante pas, je commence VRAIMENT à avoir mal aux jambes là
  18. Des abdos en plus? J'ai l'air d'un poulet..
  19. Et on s'étire? Pfff, c'est bien des filles
  20. Je suis pas souple..Ah si! je touche mon pied en pliant la jambe
  21. FINI!
  22. Oh là! je marche comme si m'avait balancer un filet
  23. Tête haute vieux! Montre pas ta douleur. Pense à Batman.
  24. Putain, j'ai trop mal là

mardi 22 avril 2008

Silence

Misery. J'ai fait une séquence sur GET SMART basé sur cette bande annonce.




et les élèves rient énormément, quelque peu gêné d'ailleurs de trop rire dans la classe.
Nous parlions de l'effet comique quand une surveillante est rentrée et me tend un mot. Je lis alors que mardi dernier un des élèves du lycée que j'ai eu 2 ans est mort mardi. Tué sur la route par un tracteur qu'il a voulu éviter. Il roulait trop vite et en sortie de virage a voulu l'éviter. Il a heurté un poteau et le choc l'a relancé sur le tracteur. Il avait 17 ans. Je l'avais collé, on avait eu des mots, je lui avais aussi vendu ma PS2. Juste un ado troublé, ni plus ni moins.
Le proviseur a demandé une minute de silence. J'ai pour ma part arrêté mon cours plus tôt et parlé de lui et de notre sentiment d'invulnérabilité.
Le rire et le silence.

lundi 21 avril 2008

J'envie pas Batman

Rouen. Les quais. Club fitness.
Pour maintenant une forme comme celle qu'il peut avoir il doit en passer des heures au "gym". J'ai repris les efforts physiques et dans ce genre d'endroits, on laisse la fierté aux vestiaires. J'étais là avec mes pauvres poids (de crevettes dirait-on..) à me regarder dans un miroir où le type soulevait des barres dont les rondelles de poids faisaient disparaître mon reflet quand il les levait en soufflant . Donc j'ai passé 2 heures à me vider et la prochaine fois, j'amène le ZEN car ça peut sembler long le vélo sinon.
A propos de ZEN, un petit souvenir même si les nuages paresseux qui traversaient le ciel ne donnent rien et que le son ruine un peu le tout:


PS: L'ESPOIR EST RESTAURE, je répète L'ESPOIR EST RESTAURE

dimanche 20 avril 2008

On y est

Arklow.Paris.Rouen.
Voiture+bus+avion+RER+train m'ont donc fait rentrer à la maison. Comme toujours, il y a ce petit d'adaptation, les valises qui rappellent où l'on était et le courrier qui vous dit où vous êtes.
Demain, on reprend le grand cirque et je dois avouer que je ne connais plus trop mon numéro. Même si bien sur on n'a pas besoin d'être un soprano pour chanter ce que je chante (ooh là, il y a de la métaphore ici).
En attendant, après un retard d'une heure trente pour cause d'"incident passager" sur le RER, une pluie battante en arrivant sur Rouen, j'ai tout de même vu une belle chose.



PS: La pub pour l'Australie "Where the bloody Hell are you?" est sur les écrans français. Bien sur, je vais devoir la changer car cela fait deux ans qu'elle existe et que je la fais en cours. Mais le plus drôle est la traduction très approximative des sous titres qui gomment le scandale que cette publicité avait provoqué et la cohorte de pastiches qui a pu suivre. "Where the bloody hell are you" étant assez assez grossier ("Alors bordel, vous êtes où?" serait une des traductions possibles) et gentiment traduit par "Quand est-ce que vous débarquez?". En tout cas, ça donne envie d'y aller, et pas en hiver.

vendredi 18 avril 2008

Ca y est... V

Arklow, Irlande. Rennes, Bretagne.
Et de 35. J'avoue bien aimer les chiffres romains et la ca fait tout beau. Ca passe qund meme. Mais j'ai recu des charmants cadeaux inattendus de ma famille d'accueil. Cela m'a fait chaud au coeur.
Je rentre demain et le train train quotidien va donc reprendre avec cette fois une inscription au club de gym le plus proche vu que le regime sandwich/pomme de terre n'est pas ce qu'il y a de meilleur pour une personne qui, comme moi, doit faire attention a sa ligne desormais.
Il y aurait plein de choses a dire sur ce plus que-tiers-de-siecle mais en fait ce matin j'ai pense celle qui n'est pas la et qui ne fetera jamais 35 ans. Alors je vais tout garder pour moi et savourer cette journee.

jeudi 17 avril 2008

Sit like a lady

Arklow, Irlande.
'Assieds toi comme une Lady' a donc dit Maureen a une petite qu'elle garde en baby sitting. Phrase charmante s'il en est. Elle m'a dit qu'elle utilise aussi 'Sit like a gentleman'.
En francais nous dirions 'assieds toi comme un grand (ou un grande personne)' et je vois la la trace d'une lutte des classes qui ne s'est pas vraiment finie ou n'a jamais commence.




Hier nous sommes alles a Glendalough voir un monastere du Vi eme siecle fonde par Saint Kevin, ce qui est la preuve qu'on peut porter ce nom et reussir dans la vie autre chose que de remplir un cahier de colles.
A la veille de mon anniversaire un peu de meditation me fera du bien comme je disais avant d'y aller....

View Larger Map



Cette derniere photo est ratee. Un magnifique manoir en ruine avec des nids sur les creneaux. J'ai eu beau me preicpiter sur mon appareil, j'ai rate le bon plan et l'appareil a fixe les rideaux du bus. Il y a un cote irreel du coup sur la batisse, comme si elle n'existait pas vraiment, le rideau faisant aussi office de celui du theatre donnant sur un autre ailleurs

mercredi 16 avril 2008

A quelques jours de mes XXXV ans




Arklow. Irlande.
Apres une session de bowling ou ma chere Diane se debarassait de la boule comme si elle allait exploser et ou on a plus fait de mal a la 'gutter' qu'aux quilles, nous nous sommes promenes dans une charmante ville ou l'univers nous a envoye une message au leader de l'autre groupe et a moi. Nous en avons ri et c'est ce qui compte en fait. Ce soir, le dilemme va consister a proposer un film en anglais a 22 ados allant de 13 a 18 ans. Surtout que le choix est assez catastrophique. Leatherheads avec Clooney ne jouant qu'apres demain (il sera mon cadeau d'anniversaire) il n'y a que des films sponsorises par Skyrock qui passent. Cela promet une belle lutte.

mardi 15 avril 2008

Crise evitee

Arklow.Mode: Vic Mackey.
A la suite d'une fuite organisee par un des jeunes du groupe qui ne rejoint ce dernier que quelques jours dans la semaine, j'ai appris que mes cheres tetes projetaient d'aller au cinema en douce. J'ai donc fait celui qui allait ranquillement acheter des frites au McDo (lieu de rendez-vous)et je les ai trouve la.
J'ai fait mon etonne car ils n'ont pas a etre la seuls mais je n'ai pas parle du cinema. Sauf qu'un d'entre eux avait deux paquets de popcorn. Je lui demande pourquoi et il me dit que c'est pour le repas. Je loue son appetit vorace, signe d ebonne sante mais je fais comprendre que je suis sceptique.
Bref tout est bien qui finit bien mais du coup je me suis retrouve avec deux sundae et une grande frite a manger...
Je me mets au sport en rentrant.

PS: quand je vois cette vieille batisse au bord de la mer, mon imagination s'embrase...

lundi 14 avril 2008

Un soir au pub

Arklow, Irlande,Le Sally O'brien un dimanche soir. L'endroit est bonde, un groupe joue les grands tubes du rock, un chanteur habille en sosie d'Elvis Presley chante quelques tubes.
Ce qui nous surprend le plus (je suis avec Florian l'autre group leader recemment arrive)c'est le monde pour un dimanche soir: l'endroit est plein a craquer! De jeunes irlandaises habillees avec l'elegance d'un sac de pommes de terre nous hurlent dans les oreilles mais le tout contribue a cette ambiance unique ou tous les ages se melangent profitant du dernier soir avant la semaine. Singulier et surprenant.
Singulier aussi, l'ordinateur de la bibliotheque, tellement bloque qu'on ne peut rien transferer sur son disque dur. Les photos du club arriveront donc plus tard. Quand mon mal de tete sera passe.

dimanche 13 avril 2008

C'est pas vrai, je suis maudit

Arklow.Retour de Dublin. C’est sur que cela avait un gout de « déjà vu » mais cela m’a fait plaisir d’arpenter à nouveau les rues avec cette fois ma bande de jeunes qui a été exemplaire.
Comme si j’étais poursuivi, j’ai assisté à une manifestation (ce qui est rare ici) de chinois qui se plaignaient, les pauvres petits manipulés, du traitement partial dont ils faisaient l’objet de la part de la presse. Dans un sens de l’humour qu’on leur connaît peu j’ai pu voir un magnifique T-shirt « China loves Tibet ». J’aurais aimé avoir la vitesse de Flash et le transformer en « China loves (dead) Tibet(ans) » mais à la place, je me suis contenté de tourner la tête négativement. J’ai aussi pu voir la différence de deux cultures. Les Irlandais regardaient d’un air amusé cette manifestation en chansons et haut-parleurs et nulle part la moindre contestation. J’ai à peine vu quelqu’un griffonner un « Human rights…… » qui me semblait anti-chinois. Comme j’expliquais à ma charmante Maureen » si on avait été en France il y aurait eu du monde aussi, mais en face d’eux.
Aujourd’hui, je retourne aux jeux en réseau et je vais encore me faire cartonner, je le sens mais je serai digne, je le promets.

En attendant, voici un petit resume en images d'une journee bien pluvieuse mais bien heureuse..(et les voyages, ca aide a decouvrir les possibilites que Monsieur Google nous offre).

vendredi 11 avril 2008

"Les euros, ils sont plus chers ici"

Arklow, Irlande.
Cette citation etonnante de Marine vient d'une erreur de lecture entre les prix en Euros et en livres sterling des produits d'Angleterre comme les magasines ou ce qui vient de chez Claire's. C'est ainsi que l'on paye le double entre ce qu'on a lu en Livres et ce qu'on paye en euros..
Sinon aujourd'hui nous avons goute a la neige et au vent et je regoute aux joies du Qwerty dans ce cyber cafe ou ce blog ne peut etre consulte. On me censure, on me baillonne. Liberte!!!

jeudi 10 avril 2008

Call of Duty!

Quand j’entends ces trois mots, je pense à Karen les doigts levés qui massacre Jim lors des horaires de bureau de Dunder-Mifflin Stamford.
Eh bien c’est ce qui m’est arrivé aujourd’hui. Arklow n’est pas une très grande ville et les activités sont limitées surtout avec un temps instable. Nous sommes donc allés faire une après midi Lan games avec pour commencer session et MSN et Call of Duty ensuite. J’ai beau être un geek sur beaucoup de choses, c’est bien la première fois que j’y jouais au contraire de nombres de mes jeunes ouailles. Autant vous dire que Fiddler a été un peu cartonné de partout. Ce jeu sait être très flippant quand vous mettez le casque (on entend le souffle des autres), on voit toutes les manières de mourir avec le soldat qui se tient la gorge ou qui s’affaisse lentement. Cela en marque certains mais cela les amuse surtout. Dans mon groupe de neuf avec 7 filles, je m’attendais à un succès mitigé mais je me suis bien trompé. Entre Elisa la reine du tir en Sniper qui jusque là n’avait pas prononcé un mot, Manon qui pousse des cris de jeunes ados entre deux jurons, il y avait de quoi faire.
Evidemment, Diane était moins doué, maugréant qu’elle détestait ce jeu et il est vrai que la pauvre avait du mal. Reconnaissons toutefois que se promener entre les lignes de feu adverses ou se promener près du champ de mine n’aide pas trop les statistiques.
Le groupe s’est retrouvé tout soudé de cette nouvelle expérience et est ressorti ENCHANTE. Ca tient à peu de choses.

Au niveau technologique, le miracle n’aura pas duré. Le réseau sur lequel je me connectais a disparu corps et âmes. Ce post est écrit du MacDonald’s voisin et payé le prix fort!

mercredi 9 avril 2008

 


Arklow, Irlande. Il existe une tradition bien française pour les anglais, avec celle de brûler des voitures, qui s'appelle le Dipping ou le Dunking. Que peut-on trouver derrière ce nom un peu barbare? Eh bien rien en rapport avec le basket mais tout à voir avec le thé ou le café. Cet acte dégoutant à souhait consiste à tremper son toast ou son pain dans son breuvage. Comment peut-on faire celà alors qu'on sait qu'au fond du bol on aura tous ces restes qui vont ensuite flotter quand on aura fini de boire?
Ce matin j'en parlais avec Maureen, approuvant et lui avouant que je ne comprenais d'où celà venait car les irlandais eux le font mais juste pour les biscuits. Ce n'est pas la première fois que l'on me parle du Dipping mais je peux peux vous dire que manger mon toast grillé au Nutella, tout en buvant à côté mon thé et en me forçant à sourire pour ne pas froisser mon hôte sur ce sujet) a relevé de l'exploit.
Je ne pensais qu'à une chose: plonger le tout dans le thé, le sentir ramollir sous la chaleur et l'avaler en un coup pour sentir le nutella dans ma bouche. Mais non.

Sinon comme vous pouvez le voir, il fait beau et les arbres en fleur sont un joli signe de la nature. Mais dès que le nuage facétieux vient cacher le soleil, le fourbe vent froid reprend possession des lieux...
Posted by Picasa

mardi 8 avril 2008

Arklow, Irlande

 


Alors oui c'est une petite ville où il fait froid en ce moment mais je pense pouvoir entirer de belles photos. Je suis chez Maureen une adorable mammie irlandaise comme on les imagine dans les histoires. Les 5 degrés sont ainsi vite oubliés, le stress d'avoir une jeune qui n'est venu que 5 minutes avant l'embarquement...
Je vous écris en remerciant la sympathique personne qui ne protège pas son réseau et qui me permet de communiquer avec vous et celà fait drôle de ne voir apparaître que deux réseaux dans une rue aussi fournie.
Un autre séjour, un autre monde pour quelques jours. A suivre!

lundi 7 avril 2008

Paris brûle-t-il?




Paris. Place de l'hotel de ville. Je sors de la station de métro et je vois des policiers.La deuxième chose que je vois est un manifestant pro-tibétain se faire embarquer sous les sifflets d'une foule toute acquise à sa cause.
Un peu partout des drapeaux chinois fleurissent et des hommes en manteaux longs indiquent à ces étudiants "spontanés" où se placer. Puis celà devient bien plus tendu quand des policiers viennent et arrachent un drapeu tibétain à un activiste. C'EST LA CONSTANTE DE LA JOURNEE: TOUS LES DRAPEUX TIBETAINS SONT ENLEVES PAR LA POLICE. J'écris celà en gras car je n'ai pas entendu cette information dans la presse.
J'écoutais la radio de 68, Europe 1 (n'en déplaisent aux guignols qui ont la mémoire courte) et j'entendais les progressions chaotiques de cette torche et vous savez quoi? J'étais content, même plus que content, fier. Et c'est pas souvent que je le suis de ce pays de France. Mais alors qu'on annonçait que la torche avait été éteinte, je me décidais de me rendre dans le feu de l'action, en faisant gaffe car j'avais rendez-vous à 16h30. Je me suis fait cette réflexion quand après que la police ait arraché un autre drapeau, un homme dans la foule a presque mis à terre un gendarme. Et dans ce genre de réactions, ils embarquent sans trop faire de tri.
Et après une heure d'attente l'ambiance devient surréaliste. Des chinois se déploient en groupe, devant les caméras qui ont été repérées. Le seul drapeau tibétain visible est celui porté par deux militants qui font l'objet d'un reportage. C'est la même chose pour un cycliste dans les rues désertes qui sous les ovations brandit le drapeau noir de Reporters sans Frontières. La moto au cameraman le filmant empêche ainsi toute arrestation.
Mais alors que les 16 fourgons de CRS aux portes ouvertes se déploient on entre dans la quatrième dimension.
Imaginez une vingtaine de chinois en train de chanter et de faire coucou à des athlètes (chinois) dans des bus qui les prennent en photos en retour. Et autour d'eux, un flot discontinu de huées, d'insultes, de "Tibet libre", de "Justice pour Tien An Men" (de moi celui-là). Les CRS posent avec les chinois, se font traiter de collabos et il y a ce sentiment étrange que c'est pas forcément les bons qu'on arrête. Finalement, la torche est cachée et le convoi ne fait que passer sous les sifflets incessants et les pouces baissés. Vous savez quoi? Je n'ai plus de voix, ça n'empêchera pas Samsung de se faire de l'argent mais je l'ai fait et on a fait mieux que les anglais. Mais surtout c'est qu'alors que les ordres du préfet était de faire place belle aux chinois, le peuple en a décidé autrement.
EN PS: deux courtes videos de mon portable




dimanche 6 avril 2008

Quel temps de ....(346ème édition)


Rouen. Me dire que je vais aller en Irlande pour trouver du bon temps est un peu déprimant.
Demain Paris, Arklow dans 48 heures. Ce soir, valise.

samedi 5 avril 2008

Rien ne finit jamais...


Maintenant voilà nos divertissements terminés.
Nos acteurs, comme je vous l'avais dit
ne sont que des esprits.
Intangibles et évanescents, ils vont se fondre dans l'air de la nuit,
Bon ou mauvais,
seigneurs ou mendiants,
Héros ou mécréants,
ils sont maintenant égaux.
Ainsi les palais somptueux, les temples solennels,
et notre ville éternelle vont se dissoudre.
Evanouis sans même laisser derrière eux la trace que laisse
le nuage emporté par le vent.
Ils étaient de l'étoffe dont sont faits les rêves et leur belle vie était entourée de sommeil.
Maintenant le livre peut se refermer car il sont à jamais
en nous, marchant à nos côtés.
(1991-2008)
Posted by Picasa

jeudi 3 avril 2008

Vacances...

Rouen. Comment déclencher un certain agacement. Etre avec ses rêves et songes, se laisser aller, inventer des histoires et flotter....
J'ai dit que j'étais en vacances?



(on remarquera la bache, signe d'instabilité météorologique)

mercredi 2 avril 2008

Valise sortie

Rouen. Aujourd'hui, projet de mémoire. Demain, vacances. Après demain, voyage au centre de la France. Tout prend forme. Enfin, c'est ce qu'on raconte. Et au retour des vacances, direction club de gym car il n'y pas que les projets qui prennent forme(s).

mardi 1 avril 2008

POISSON D'AVRIL!!!!!

Rouen. Misery. Le lycée a été touché par cette sympathique célébration. Tout d'abord j'ai méticuleusement demandé aux élèves de prendre leur cahier de texte en début du cours et je leur ai donné un exposé sur deux pages de leurs souvenirs d'enfance avec des photos à me trouver.
Et c'est alors que je me suis exclamé "April's fool!". Certains ont compris, d'autres aussi mais m'ont demandé si c'était quand même à faire.
Ensuite ils ont pris leur revanche quand sur une prof qui emmène une classe à Londres, une élève a annoncé qu'elle ne pouvait plus partir à cause de ses notes. Poussant l'élève dans ses retranchements car ma collègue pensait sincèrement qu'il s'agissait d'un poisson d'avril, elle lui a demandé d'appeler sa mère. Qui a confirmé.
Ma collègue était assez vexé vu le temps qu'elle passe pour ce voyage et a alors appris devant la classe hilare que 1/ c'était bien une farce, que 2/ la mère était au courant et que 3/c'est une autre collègue qui leur a innocemment proposé de faire une farce....

On s'amuse bien quand même ici. On s'amuse d'autant plus que lorsque je convoque le fils de la mère avec qui j'ai eu le problème, il me dit donc qu'il trouvait que ça allait bien avec moi et qu'il avait bien dit à sa mère de ne pas venir. La proviseur adjointe m'a confirmé que plus jamais elle ne viendrait en conseil de classe. Et moi je dis tant mieux, sans poisson dans le dos.