vendredi 30 décembre 2016

Un moment de 2016

Si 2015 fût un triomphe absolu, on pourra dire que 2016 aura été une grosse gueule de bois. Pourtant dans cette débacle, certaines choses ont surnagé comme le concert de Hans Zimmer à Rouen...

samedi 24 décembre 2016

5h20

Ce 24 décembre me voit en train de chercher le sommeil, cette denrée rare qui me fuit depuis plusieurs mois. Visité par les fantômes du passé dans mon demi cauchemar (en fait c'est un rêve sans horreur mais suffisamment dérangeant pour se réveiller seul) je suis dans le canapé du salon de mes parents à poursuivre  Coldheart Canyon de Barker. Et je me prends à rêver de mes imaginaires. Je me dis que je fais trop de choses et que jamais mon esprit ne se repose. Les passions s'érodent parfois (après 25 ans, ça va quand même) et j'entrevois la fin de la pratique de certaines. Pourtant, je m'y refuse, sachant que cela marquera une perte et un tournant.
Drôles de pensées nocturnes, tard le soir ou tôt le matin. Le soleil va se lever et tout sera emporté. Jusqu'à la prochaine fois.
En attendant, le réveil de la petit princesse, une autre, Leia, a failli nous quitter. Je déteste 2016.

samedi 5 novembre 2016

Bar

À la part des anges. Je retrouve les ambiances d'avant. Vous lisez vos revues dans la salle silencieuse à l'exception d'un couple dont l'homme parle suffisamment fort (malgré ses efforts pour garder sa voix feutrée) pour que chacun l'entende malgré lui. Ainsi il parle de ses expériences professionnelles en Allemagne et australienne et l'impact sur son accent anglais. Elle écoute sans l'interrompre et ses questions sont une invitation à ce qu'il continue. Et comme à chaque je me demande s'ils ne sont pas un couple rencontré en ligne.
Scène de voyeurisme auditif morderne.

samedi 24 septembre 2016

New season

Nous sommes donc dans l'autre saison, celle du football et de la voie royale pour Noel. Le rythme des cours est bien là, mes Australiens sont en vue et le sommeil est déjà un farfadet facétieux.
Je remarque les changements. J'ai arrêté ma consommation effrénée de séries télé pour lire bien plus (un débit digne de 2005 à Misery aide bien) et je me replonge dans Rainbow City abandonnée depuis un an du fait de l'arrivée de la petite merveille et de ma volonté de me plonger dans la science-fiction.
Les univers imaginaires sont bien ceux qui durent le plus longtemps.

mardi 30 août 2016

So it ends

Rouen. Voilà, c'est fini.
L'été 2016 qui fut si glorieux s'en va tristement. Le soleil, le ciel bleu, le sable que l'on emporte partout sans le vouloir vont donc rester dans ces pages dorées. L'été c'est aussi les pieds nus. Je viens de passer 7 semaines sans chaussettes, même lors des pluies de juillet. De nouveau mes pieds vont être enfermés en attendant leur libération. 280 dodos et quelques et il reviendra.
Je retournerai sur mon île adorée, je reverrai les amis de toujours. Finalement, c'est comme si la vraie vie était en fait ces moments et que tout ce qu'il y a entre eux, le boulot, les copies et j'en passe n'était qu'un mauvais rêve.
Adieu summer2k16 (pour la faire en hashtag), triste de te voir partir mais si content de t'avoir connu.

mercredi 20 juillet 2016

Retour en France

Newhaven. Il est certain que cela fait moins de mer que pour l'Australie mais c'est toujours un voyage. Sur le pont du Ferry qui a eu plus chaud que nous, je regarde la côte s'éloigner et les passagers qui vont et vient. Et de nouveau je sais. Je sais comment on peut reconnaitre les français. Un seul regard, un seul mot.
Quechua.

dimanche 19 juin 2016

Time flies

Et plutôt vite. C'est sur qu'avec une nouvelle maison, une petite créature et une équipe sportive qui ont demandé toute mon intention, je délaisse ce qui était mon havre de paix numérique, qui m'a permis de parler de tant de choses. Alors que l'été arrive, je cherche mes autres havres qui sont au soleil et près de l'eau. Étonnant de voir comment, peu à peu, moi qui suis la definition même de connecté, je cherche à être dans des bulles loin de tout cela. Mes plaisirs imaginaires changent et varient, me tournant vers la SF, lisant bien plus que je ne regarde la télé et les séries. Je ne parle même pas du cinema que je déserte comme jamais dans ma vie, au rythme de une fois tous les 6 mois.
Toutes les forces sont en mouvement, tout se recalibre. Mes parties du jeudi ont disparu, je vois moins certaines personnes et cela me déplaît mais le fait est qu'il est dur de s'adapter à une vie à 3 quand on a passé aussi longtemps dans une vie à un. Quelle fantastique insatisfaction existe parfois en nous..

dimanche 10 avril 2016

Where's Home?

J'aime ces endroits où l'on revient. On y revient peu mais à chaque fois, quand vos pas vous y mènent à les souvenirs sortent de leur cachette et viennent vous parler. Ils sont là, en couches superposées, se densifiant encore plus à chaque fois.

jeudi 7 avril 2016

Guerre des Mondes

Liverpool. Il est un cauchemar que je fais en remake et que je n'aime pas. Vous me direz, on aime rarement les cauchemars.
Dans ce remake, je suis dans la Guerre des Mondes. Des éclairs apparaissent dans le ciel et l'enfer se déchaîne. Ce dernier a commencé à Noirmoutier pour passer sans transition à Rouen dans mon lycée. Sûrement l'effet des mutations.
En tout cas il s'arrête toujours quand l'invasion au sol commence. Là je courais dans un immeuble pour le traverser. La dernière fois, j'étais dans un train et un des martiens (tiré du film) nous rattrapait et activait son rayon.
Quitte à rêver d'une oeuvre je devrais en choisir une plus tranquille.

lundi 21 mars 2016

Magie urbaine

Ce n'est pas du China Mieville mais au petit matin d'un début de semaine, j'aime penser à la magie urbaine. Elle est celle qui montre que l'univers a un souci d'équilibre et que vous êtes le centre de cet équilibre.
Vous allez prendre le tram? Le panneau indique qu'il est là dans une minute.
Les feu sont tous au vert en tant que conducteur, au rouge si vous êtes piéton.
Vous allez à la Poste et vous êtes le seul à faire la queue (magie très puissante que celle-là). Et enfin, vous tombez nez à nez avec un vieil ami.
J'aime cette magie.

mardi 26 janvier 2016

Un autre café

Petit post hebdomadaire entre deux cours dans un café. Pardon, un Coffee Shop où je prends mon capucino et mon pain au chocolat à corriger des copies.
Le monde se met en place. La maison prend forme mais si je crains que notre internet version 2005 ne me fasse pester quelque peu. En fait, quand je dis prendre forme, ce sont surtout ces fichus meubles Ikea à monter qui sont les plus représentatifs de cette notion de montage. C'est comme des Lego à trouver les pièces mais ça pèse bien plus lourd. Et paradoxalement ça coûte aussi bien moins cher. Quand ceux-ci seront enfin finis (les meubles, pas les Lego..) tout disparaîtra qui des caisses, qui des sacs et autres boîtes. Tout ne sera plus que joie et bonne humeur sans pied explosé sur une vis qui a roulé...

jeudi 21 janvier 2016

Le monde se reconstruit

Dans mon océan de caisses, je pèse ses premiers jours. Océan est vraiment le mot qui correspond car quand vous pensez avoir fini, une autre caisse arrive, incessant mouvement amené par la marée. On ne cesse de retrouver ce que l'on ne cherche pas mais in est bien en peine de retrouver ce dont on a besoin sur le moment.
Dans ce petit paradis en devenir, une connexion internet digne des années 2000 quand vous patientiez tranquillement en attendant que la page se charge. Les photos Dropbox se chargent à une lenteur me faisant me demander si mon ordinateur fonctionne et les vidéos YouTube bloquent au bout de 30 secondes. Et me voilà obligé de jouer avec le bouton PLAY. Bien sûr la taille de la maison fait que je prends cela avec une décontraction étonnante mais je ne peux que me dire que le jour où la fée fibre viendra se déverser dans cette demeure, j'aurais fait un bon de 15 ans en avant. A moins bien sûr que je ne sois sur une faille temporelle (ou un cimetière iniden). Parce que je ne capte même pas la TNT correctement, j'oubliais.
Je devrais tenter de brancher un Minitel pour voir.

lundi 18 janvier 2016

Vide à remplir

Voici donc ce moment où toute sa vie matérielle est dans des cartons. Ce moment où l'on doit faire à nouveau connaissance avec une maison que l'on devrait occuper jusqu'à des années qui donnent le tournis quand on regarde l'échéancier. On se cogne, on ne sait jamais ce qui allume quoi mais on recrée, on organise à nouveau. Des cartons ressortent notre vie passée qui s's'installent à nouveau dans notre présent.
(Et maintenant il faut que je trouve ce fichu bonnet)

mardi 12 janvier 2016

Pluie.

Il avait toujours aimé ces petits moments tôt le matin quand la rue commençait à s'éveiller. Encore dans les nimbes d'une nuit trop courte, il se recroquevillait dans son manteau dont la taille un peu trop grande le ravissait dans ces moments là. Assis sur une banquette au fond du bar, sous une lumière un peu forte mais à la chaleur apaisante, il regardait les gouttes de pluie dessiner des formes sans cesse changeantes sur les pavés d'une rue hostile à tout confort.
De là, il laissait son esprit divaguer. Qu'il aille dans son passé ou son futur, ici ou ailleurs, l'odeur du café devant lui le ramenait inexorablement à tous ces matins où le temps se suspend et s'étend, arrivant presque à s'arrêter.

mardi 5 janvier 2016

Pensées.

Dans 3 jours c'est fini. La fin de 8 ans dans cet appartement qui a été ma forteresse dans les temps difficiles. Mon Harrenhall comme j'avais nommé mon réseau WiFi. Comme à chaque fin de cycle tout semble être passé bien vite mais si je me pose sur cette période plus d'une seconde, ce n'est bien sûr pas le cas. Il y a eu mon petit compagnon gris qui est parti, laissant discrètement la place. Et ensuite nous sommes passés de 2 à 3. Il y aura eu des joies et des peines mais les premières l'ont largement emporté sur les dernières. Maintenant mon monde est dans ces cartons et je me sens bizarrement démuni. Comme si mes vrais murs étaient faits de ces affiches et de ces livres. Alors pour l'instant, tout comme moi, ils attendent. Et dans quelques jours ils reprendront leur place, celle des gardiens silencieux de mes univers.