mardi 26 janvier 2016

Un autre café

Petit post hebdomadaire entre deux cours dans un café. Pardon, un Coffee Shop où je prends mon capucino et mon pain au chocolat à corriger des copies.
Le monde se met en place. La maison prend forme mais si je crains que notre internet version 2005 ne me fasse pester quelque peu. En fait, quand je dis prendre forme, ce sont surtout ces fichus meubles Ikea à monter qui sont les plus représentatifs de cette notion de montage. C'est comme des Lego à trouver les pièces mais ça pèse bien plus lourd. Et paradoxalement ça coûte aussi bien moins cher. Quand ceux-ci seront enfin finis (les meubles, pas les Lego..) tout disparaîtra qui des caisses, qui des sacs et autres boîtes. Tout ne sera plus que joie et bonne humeur sans pied explosé sur une vis qui a roulé...

jeudi 21 janvier 2016

Le monde se reconstruit

Dans mon océan de caisses, je pèse ses premiers jours. Océan est vraiment le mot qui correspond car quand vous pensez avoir fini, une autre caisse arrive, incessant mouvement amené par la marée. On ne cesse de retrouver ce que l'on ne cherche pas mais in est bien en peine de retrouver ce dont on a besoin sur le moment.
Dans ce petit paradis en devenir, une connexion internet digne des années 2000 quand vous patientiez tranquillement en attendant que la page se charge. Les photos Dropbox se chargent à une lenteur me faisant me demander si mon ordinateur fonctionne et les vidéos YouTube bloquent au bout de 30 secondes. Et me voilà obligé de jouer avec le bouton PLAY. Bien sûr la taille de la maison fait que je prends cela avec une décontraction étonnante mais je ne peux que me dire que le jour où la fée fibre viendra se déverser dans cette demeure, j'aurais fait un bon de 15 ans en avant. A moins bien sûr que je ne sois sur une faille temporelle (ou un cimetière iniden). Parce que je ne capte même pas la TNT correctement, j'oubliais.
Je devrais tenter de brancher un Minitel pour voir.

lundi 18 janvier 2016

Vide à remplir

Voici donc ce moment où toute sa vie matérielle est dans des cartons. Ce moment où l'on doit faire à nouveau connaissance avec une maison que l'on devrait occuper jusqu'à des années qui donnent le tournis quand on regarde l'échéancier. On se cogne, on ne sait jamais ce qui allume quoi mais on recrée, on organise à nouveau. Des cartons ressortent notre vie passée qui s's'installent à nouveau dans notre présent.
(Et maintenant il faut que je trouve ce fichu bonnet)

mardi 12 janvier 2016

Pluie.

Il avait toujours aimé ces petits moments tôt le matin quand la rue commençait à s'éveiller. Encore dans les nimbes d'une nuit trop courte, il se recroquevillait dans son manteau dont la taille un peu trop grande le ravissait dans ces moments là. Assis sur une banquette au fond du bar, sous une lumière un peu forte mais à la chaleur apaisante, il regardait les gouttes de pluie dessiner des formes sans cesse changeantes sur les pavés d'une rue hostile à tout confort.
De là, il laissait son esprit divaguer. Qu'il aille dans son passé ou son futur, ici ou ailleurs, l'odeur du café devant lui le ramenait inexorablement à tous ces matins où le temps se suspend et s'étend, arrivant presque à s'arrêter.

mardi 5 janvier 2016

Pensées.

Dans 3 jours c'est fini. La fin de 8 ans dans cet appartement qui a été ma forteresse dans les temps difficiles. Mon Harrenhall comme j'avais nommé mon réseau WiFi. Comme à chaque fin de cycle tout semble être passé bien vite mais si je me pose sur cette période plus d'une seconde, ce n'est bien sûr pas le cas. Il y a eu mon petit compagnon gris qui est parti, laissant discrètement la place. Et ensuite nous sommes passés de 2 à 3. Il y aura eu des joies et des peines mais les premières l'ont largement emporté sur les dernières. Maintenant mon monde est dans ces cartons et je me sens bizarrement démuni. Comme si mes vrais murs étaient faits de ces affiches et de ces livres. Alors pour l'instant, tout comme moi, ils attendent. Et dans quelques jours ils reprendront leur place, celle des gardiens silencieux de mes univers.