Sushi. Rouen. Quelques minutes avant la séance. L'endroit est calme, quelques conversations à côté de moi meurent à mes oreilles. Tout le monde vient en couple chercher son repas et je suis le seul numéro impair (car l'ipad ne compte pas encore, je suis trop en avance sur mon temps). Dans quelques minutes, Titanic (3D avec son qui fait plein de bruit pendant qu'il coule) et plus que le film, je me rappelle de l'époque et de mon petit univers quand je l'avais vu pour la première fois, le jour de sa sortie d'ailleurs. Je me rappelle de Londres, des visites du mardi et jeudi soir, des parties tard dans la nuit à vivre dans tant de mondes.
Ainsi le navire va repartir et les premières notes me remmèneront dans le passé. Une vraie madeleine de Proust. Et à part quelques âmes qui resteront toujours, le passé de mon premier Titanic est vraiment peuplé de fantômes.
À cette époque, l’ADSL balbutiait et était un nom barbare, je n'avais pas de portable, j'avais quelqu'un, je ne savais pas ce qu'était un Sushi, les Bengals perdaient, la Playstation (1, pour nos jeunes lecteurs) nous émerveillaient, je faisais mon service militaire dans un collège, je n'avais pas commencé à étudier l'anglais et je quittais le droit, nous venions d'acheter un lecteur DVD qui représentait le futur, mes cassettes VHS prenaient de la place et en repensant à tout ça, qu'est-ce que c'était bien. Et même si ça aurait fait 2012, je ne conclurai pas en disant "bref"..Ah j'oubliais: à l'époque, il n'était pas considéré comme une histoire d'amour, juste l'histoire d'un drame collectif. Celà explique surement pourquoi maintenant il est est vu un peu vite comme un film de filles par certains. Tempus Fugit.
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