lundi 29 juillet 2013

No news is good news

Melbourne. Est-ce là le temps qui passe? Plongé dans ce voyage qui alimentait tant ces chroniques, je m'en éloigne, préférant l'immédiateté d'un Twitter ou d'un Instagram. Signe des temps technologiques bien entendu. Également une mauvaise interface blogger qui rame désespérément quand je souhaite uploader  des photos. Également un téléphone avec de la 3G australienne mais qui est un iphone4. Lent, écran minuscule, comme ce téléphone vieillit très mal. Néanmoins, j'ai pris cette photo bien calme avec le dinosaure d'Apple (si ça, c'est pas hipster de faire du Apple bashing..). Et bien sur, j'écris cela de mon ipad. O temps, O mœurs..

jeudi 25 juillet 2013

C'est pour celà que l'on vient...

Yarra, rivière de Melbourne

Melbourne, ou plutôt Doncaster (mais c'est moins connu).
Le train train s'installe. Abonnement à la salle de gym où les appareils sont toujours aussi hallucinants. On se réveille plus tôt et l'on se couche plus tard. Drôle de voyage néanmoins. L'effet de surprise n'est plus là depuis longtemps et c'est juste un sentiment d'adaptation qui prévaut ou plus précisément un sentiment de réajustement. Tel endroit qui a fermé ou tel autre qui a ouvert. On dit souvent qu'un homme ne peut pas se baigner deux fois dans la même rivière car il n'est pas le même homme (et que ce n'est pas la même rivière) et je suis en plein dans cette pensée philosophique. Revenant ainsi sur des endroits marquants, je me rappelle de ce que j'écoutais à l'époque et de mon état d'esprit. Des senteurs, des musiques, des sons, des voix et des personnes. Melbourne n'est plus Melbourne et Fiddler n'est plus Fiddler. Et tant mieux.

lundi 22 juillet 2013

Melbourne

Ou l'Angleterre, je ne sais plus. En tout cas le pays se prépare à la naissance du futur monarque anglais. Kate et William sont partout...

mardi 16 juillet 2013

Tous sur le pont

Rouen. Shanghaï. Melbourne.
Pour la septième fois je retourne donc en Australie. Pour la septième fois je fais donc mes valises pour aller passer six semaines à l'autre bout du monde. Les valises traînent, se remplissent lentement et je peux voir la différence entre mon premier voyage il y a 9 ans et maintenant. Essentiellement, il s'agit de la technologie. Tout d'abord la Kindle m'économise bien des kilos de livre (au moins deux, on dira) et surtout un volume dans le sac à dos qui est plus que non négligeable. Un exemple?
Il y a deux ans, au moment où sort A Dance with Dragons, j'étais les airs. Sortie mondiale tant attendue, je le vois à Singapour et.. et ....



Product Details

Hardcover: 1040 pages
Publisher: Bantam (July 12, 2011)
Language: English
Product Dimensions: 2.2 x 6.4 x 9.5 inches
Shipping Weight: 3 pounds

Eh oui, la bête est une brique qui pesait 1,5 kilo environ. Sans parler du fait qu'il m'aurait fallu un nouveau sac à dos. Si j'avais eu un Kindle à l'époque, qui sait... Sans parler que pour le lire au soleil et sur la plage il vous faisait faire un bon exercice de musculation. Je suis aussi certain qu'il a dû aussi assommer son lot de chiots en cas de chute. Je ne parle même pas des orteils massacrés. 
En 2013, une kindle, L'ipad pour les comics et les pdf des jeunes, consulter ses mails. Le disque dur pour les séries, le mac et le téléphone portable font aussi partie de la fête et rien de tout celà en 2003. Grâce à Viber, je peux envoyer de sms dès que je suis en 3G ou Wifi partout dans le monde à ceux qui ont aussi l'application. Une carte SIM australienne et hop, la 3G du pays est mienne. 
Bref la matrice est partout. On se sent moins en voyage et coupé de sa vie dans le nord mais la vie de tous les jours en Oz est bien plus fluide et surtout légère (pour qui a un beau bloc multiprises). On se sent plus citoyen du monde même si la cure d'anglais a son interférence de français. 
Bientôt Shanghaï. Les apps sont sur le téléphone pour aller visiter la ville. Bientôt le bout du monde et le retour au pays de mon coeur. Et ça, il n'y a pas d'applications pour celà. Pour le sourire que celà met sur mon visage.

mercredi 3 juillet 2013

Un jour après 15 ans

Rouen. L'appartement anciennement appelé celui du chat.
Je me lève sans réveil naturel (et qui m'a sauvé la mise plus d'une fois.)
Je me lève sans chat à côté de moi qui venait ronronner en position de garde-à-vous sur le lit et qui répondait à mes caresses endormies. Tous les matins il se mettait ainsi dans l'attente de mon lever du lit. Une fois ce mouvement accompli, miaulements et miaulements en vitesse torpille grise pour m'accompagner jusqu'à sa gamelle Tennessee.
Ce matin, j'ai ouvert les yeux et je me suis levé. Ce fut tout.

mardi 2 juillet 2013

Miaou. Miaaaou*

*Au revoir.


Il y aurait tant à dire sur lui. Ses grands yeux, sa fourrure grise, son miaulement si rauque et si fréquent. Il était tellement expressif qu'il donnait l'impression de pouvoir parler avec lui. Je pourrais parler de ses 15 ans à être avec moi. Quinze ans qui sont le trait d'union de tant de choses. Témoin quadrupède de tant d'émotions. Chat roliste également. Il a vécu dans bien des mondes imaginaires, à miauler aux moments cruciaux. Chat empli d'amour pour quiconque venait vers lui. Chat voulant autant d'amour qu'il voulait en donner. Ce chat, mon brave Gant, Gantounet, ou Cool Cat était un univers de gentillesse, de crainte, de ronronnements et de réveils matinaux. Mon petit compagnon de tant de vies n'est plus avec moi depuis ce matin. Il laisse un maître triste et bien hagard. Je tape ce message et je n'entends rien dans l'appartement. Il n'y a que le silence. Pas de bruits de croquettes, de litière ou de grattages improbables. Il est ailleurs, au loin, mais pourtant il est là. De par ces mots, de par ses poils un peu partout et de par ces souvenirs emplis de tendresse, il est là. Il hante l'appartement par son silence. A chaque pas, présent et passé se superposent et mes souvenirs le font apparaître sur toute vision de présent. Il est même là par l'ombre de deux de mes oreillers qui forme la silhouette d'un chat.

Comme bien souvent, la lumière tue le rêve.

Je revois cette journée. Je te revois, petite statue gris entrant difficilement dans ta boîte. Cette boîte qui t'a emmené pendant 15 ans partout où je portais. Et cette boite dont l'anse, au bout de 15 ans, a précisément craqué ce matin, dans l’ascenseur, alors que je t'emmenais pour ton dernier voyage. Moi qui ai toujours aimé romancer ta vie, c'était là le plus émouvant épilogue de ce fabuleux conte.
Son regard sérieux et inquiet me hante. Je caresse ton fantôme et malgré la peine, il me réchauffe le coeur. Comme tu l'as fait pendant ces 15 ans, mon petit gris. Tu n'étais pas une personne mais une personnalité. Et une part entière de ma vie, la seule à ne pas avoir changé. Je pourrais continuer à écrire sans fin ma peine en ces dures heures. Tout autour de moi me rappelle ta présence, de ces traces de griffes sur le fauteuil à ce coussin qui était devenu le tien et sur lequel il vaut mieux éviter de s'asseoir si on a un pantalon blanc. Que cet endroit est vide. Tu n'es plus dans le coin de ma vision à te retourner dans ton sommeil bienheureux ou venir vers moi car cet écran m'empêchait de m'occuper totalement de toi.  Qu'est-ce que ne plus être réveillé à 7h tous les jours va me manquer.
Tout à l'heure, je vais faire ce que tu faisais si bien. Je vais aller m'allonger et fermer les yeux pour aller là où tu allais tant.. Le sommeil me prendra bien moins vite que toi mais j'espère t'y retrouver pour que le temps d'un songe nous puissions continuer nos grandes conversations. And Perchance to dream.
J'ai du mal à retenir les larmes en tapant ces mots. Mais je me dis que ces quelques larmes sont bien peu par rapport à tout le bonheur que tu m'as donné..
Au revoir mon Mr Gant. Et je te le promets, je ne fermerai pas ces portes que tu voulais toujours voir ouvertes, et sur laquelle tu grattais au beau milieu de la nuit si par malheur un bipède l'avait fermée.
Au revoir mon petit Gant. Que ces photos de toi me semblent bien veilles tout à coup. L'empire du passé t'a rejoint. Mais tu es toujours là, aussi discret qu’invisible car toi et tes copains avez ces talents qui nous échappent à nous, bipèdes cartésiens: vous savez déclencher le rêve et l'imagination. Et surtout l'espoir qu'il y ait toujours un moyen de se revoir, au détour d'un songe, d'une rue sombre ou encore d'une rêverie mélancolique. A très vite alors, mon petit Gant. J'apporterai le thon.