dimanche 21 février 2010

Joie des retours


Caen. Revenir de Nantes à 2h du matin pour voir les voitures couvertes de glace est un signe qu'on n'a pas bien joué du tout. Donc 15 voitures qui font tourner les moteurs, c'est comme ça qu'on rechauffe la planète
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mercredi 17 février 2010

De la couleur sur du tissu

Petite visite à Orsay. C'est l'avantage de la carte prof, on passe par
les entrées spéciales et on a juste à la montrer pour rentrer. On
n'est même pas comptabilisé par un joli ticket. Un peu décevant mais
ça a ce côté Wayne's World quand on rentre avec notre passe.
Une sensation assez extraordinaire dans les musées, c'est quand on
tombe par surprise sur un tableau que l'on connaît soit d'une carte
postale, d'un livre ou d'un dessous de verre. Agglutiné autour d'un
Van Gogh, le visiteur fasciné le regarde, le perce et le compare au
support qui l'a fait connaître. "Il est plus grand..petit".. Le
tableau immobile, il y a autour de lui une ronde de photos et de
commentaires. J'ai pris la première photo et j'ai réalisé que celà ne
servait à rien. Un carte postale et une photo sur internet seront bien
plus efficaces que mon cadrage approximatif. Ce qui fascine, ce sont
les coups de pinceaux et la surface de la toile, que bien sur on ne
peut pas deviner celà sur le papier glacé. L'artiste et sa relation
avec la toile, là, devant nous. Et l'espace d'un instant, on est
touché.
Changeons de salle et retrouvons nous devant l'Origine Du Monde de
Courbet (en haut et au milieu, sur la photo). Difficile à rater, le
tableau est dans la directe continuité de l'accès à la pièce. Peu de
photos sont prises. On s'approche peu aussi, comme si une gêne
s'emparait de nous. alors que tout le monde regarde les oeuvres à
quelques centimètres par delà la corde de sécurité, ce n'est pas le
cas ici. Et qu'est-ce que l'on peut lire la notice! Ce tableau,
"poussant l'art à son extême" dit cette dernière me fascine. Non pas
pour des raisons évidentes mais parce que, peint en 1866 il a choqué
et que 150 ans plus tard, il gêne encore. Il suscite la polémique (et
doit bien choquer nos touristes américains), il est l'objet de
conversations (à voix basses, bien sur) au 21ème siècle, à une époque
où notre regard condescendant sur les moeurs d'autrefois les fait
passer pour prudes et datées. Certes, nous ne le présentons plus
derrière un rideau mais il est toujours là, à déclencher la parole
faisant s'exprimer l'opinion de chacun (et à faire l'objet d'un
post..)

Étrange regard

Ville lumière. Un masque dans un mur du Vème arrondissement.

mardi 9 février 2010

Au début était le mot

Gary, Chicago, Hope, Savannah, New York, Richmond, Yeros, Il y eut Sigmund, Jonathan, Arthur, Emma, Moira, Quentin, Elizabeth, Christopher, Nolan. Melvin, Susan, Lodin et Modius, Annabelle, Richard Tyler, Sirius et Roman Beathard ainsi que Polly. Il y eut une Triade, il y eut une bouteille, des pactes inavouables, la lutte dans les ténèbres. Il y eut le bonheur, la joie, l'émerveillement, la beauté dans la nuit. Des cris des larmes, de la joie. Des émotions inégalées par le biais de simples mots dont la magie donnaient vie à des unviers entier, à des superproductions dans nos êtes, nous retournant, nous chamboulant.
Tous ces mots et tous ces contes qui ont traversé le temps, presque deux décennies maintenant , à travers les aléas de la vie. Car à côté de celà, il y avait nos nourritures spirituels, allant de Neil à Dante en passant par Machiavel et tant d'autres (WASP et Mozart)
Je m'y suis replongé il y a quelques heures, rejouant avec d'autres joueurs mais d'autres univers. Je pense à eux, les remerciant de tout ce que nous avons pu créer, de tout ce temps passé autour d'une table à nous inventer ces vies. A vivre des rêves, à une époque où tout était plus simple.

Aux amis absents.

lundi 8 février 2010

Rails, fers et cuir

Eiffel City. Un train peut donc être beau et coloré, c'est une
donnée qui semble souvent absente de l'equation quand on ne pense pas
à un TGV.
Je prends les Paris qu'il va me bercer après ma courte nuit de sommeil
post Superbowl. Chaque année je me dis que je suis trop vieux ( c est
mon 19ème quand même) et je dois en conclure que chaque année j'ai
de moins en moins de memoire car je ne cesse d'oublier cette remarque
si vraie mais si passagère...

mardi 2 février 2010

Appâts

O Capitaine, mon capitaine..

Misery. Bon, un chien dans les couloirs, un portable confisqué à un élève qui mettait à fond la musique dans le couloir (pour me dire qu'il avait eu un message de sa mère), un exclu de cours "parce que vos trucs à la con ne m'intéressent pas". En fait là, soyons francs, je marche dans le brouillard. Perdu et naviguant à vue sans vraiment un point de repère stable. A force de se fixer un but, quand celui-ci disparait, il y a ce moment où la vitesse et l'énergie sont encore là sans réaliser que c'est justement sans cap que nous avançons désormais. On se présente donc un peu tel vaisseau perdu devant les élèves et il y a dans ce que l'on a à faire, ce sentiment de vide envahissant et pesant. Le retour à une routine de plaisirs est donc ce qu'il a de nécessaire à faire. Aller voir ceux qui font votre univers, partir, se ressourcer. Beaucoup sont trop loin mais d'autres sont là et c'est avec eux que l'on va repartir. Comme toujours.