vendredi 29 août 2003

Final issue

Ca y est, elle est là. La dernière nuit. Après 12 ans de cette ville qui m’a adopté, fait vivre tant de choses et surtout rencontrer tant de gens, je m’en vais.

Je me demandais parfois quand et comment je la quitterai. Comme pour tout, rien ne se passe comme prévu. C’est à cela que servent les rêves éveillés. A enjoliver le réel.

Si notre vie pouvait être un roman, une pièce ou un film, tout y serait bien plus beau. Mais en aucun cas plus fort…

Nos existences sont faites de joie et de séparations, de chapitres qui s’écrivent de notre plume maladroite. Certains durent longtemps car ils sont agréables et beaux, comme celui qui s’achève ce soir.

C’est un bien étrange mélange de sentiments.

Un autre acte commence à s’écrire, les 3 coups vont bientôt résonner et les comédiens ont le cœur qui bat la chamade. Qu’y a-t-il derrière ce rideau ? Quelles histoires vont-ils jouer ?



C’est avec tous les souvenirs de leurs merveilleuses rencontres, heureuses ou tragiques, fugaces ou toujours présentes qu’ils quittent cette scène et prennent la route. A la rencontre de l’Inconnu, du Mystère. Ce sera long chemin mais ils savent qu’il y aura toujours au fond d’eux ces 12 années qui leur chaufferont le cœur et les guideront dans leurs nuits froides.



Vers le futur…Prenons la route ensemble ….





(Rendez-vous dans quatre jours…)

jeudi 28 août 2003

A tous les amoureux des chats

Lisant un post de Leto et regardant le cool cat s'étirer pareseusement, je ne peux résister à lenvie e vous faire partager cette très courte nouvelle d'un grand amoureux des chats, Mr Lovecraft.

L., fais-nous en lecture....

L.

L. regardait son Pays, ce Territoire qu'il arpentait depuis quelques mois maintenant. Dans cette nuit perpétuelle où la lune a remplacé l'astre solaire, où les habitants se dérobent au contact, il avait réussi à ne plus être un étranger.

Il avait réfléchi sur le voyage, le changement. Il s'était reposé.

Il avait eu quelques compagnons de route mais bien vite il avait réalisé qu'un voyage se fait toujours seul.

Le Pays changeait souvent, au gré de ses humeurs. Du haut de sa tour il voyait la vallée de pluie où les coeurs et âmes en détresse se retrouvaient immanquablement. Cette vallée se déplaçait elle aussi et bien souvent il fallait prendre garde à ne pas s'y retrouver au détour d'un chemin.



Il repensait à son ancien royaume détruit et au chemin parcouru depuis. Mais les distances ne sont que de vains mots.

Des univers pourraient le séparer de son atlantide engloutie, il lui suffisait de lever la tête, de humer une odeur, de marcher et d'observer pour se rendre compte de cette vérité.



Son voyage lui avait au moins appris cela:

Les souvenirs et les ruines ne le hantaient pas. C'était lui qui les hantait.




Il se retira alors dans l'obscurité à l'intérieur de la tour, se soustrayant à la douce brise que lui amenait la nuit.

mardi 26 août 2003

C'est l'histoire de quelqu'un qui s'en va.

Quelqu'un qui part, tout doucement, sans prévenir.

Quelqu'un qui a été jeune, fort, dynamique. Qui a ri, aimé, donné la vie. Quelqu'un qui avait toute la vie devant lui et qui s'est rendu qu'elle était derrière lui, qui la perdait de vue, alors qu'il s'approchait d'un autre rivage...



Je ne sais pas si c'est ainsi qu'il avait choisi de partir. Il imaginait cela plus glorieusement sans doute. Entouré par ceux que les disputes, le temps ou les circonstances ont éloignés. C'est simple et banal à la fois. Cela n'en est donc que plus terrible.



C'est l'histoire de quelqu'un et c'est une histoire bien triste en fait.

un joli chiffre tout rond (qui veut pas dire grand chose mais qui a pour fonction de faire plaisir...)

..Et de 2000!!
Merci à vous tous!!!

Demain, le Monde !! (à lire avec la voix de De Funès..)

lundi 25 août 2003

Bookcrossing

Déposer des livres comme ça, dans un lieu public ou chez quelqu'un pour qu'il les lisent et fassent de même plus tard, c'est ce que j'appelle quelque chose de poétique, mon cher L...




Sinon, j'ai mis ma critique d'American Gods en ligne dans la bibliothèque, mon ami...

Le mystère de l'html en jaune...

Une autre semaine commence...Encore des caisses à évacuer et mon transfert sera complet.

Ma cadence d'écriture va surement se ralentir un peu car l'ordinateur va transiter bientôt en cette terra incognita où il sera mon allié le plus précieux.



Le Dieu de l'internet est capricieux, ce qui me fait penser à American Gods , ce qui me fait penser que la bibliothèque va continuer à s'étoffer (le livre, là.. à gauche).

Plein de choses à dire mais l'énergie me fuit..A suivre donc

dimanche 24 août 2003

Question

Et si tous les objets étaient enchantés? Je me pose cette question alors j'ai remarqué que plus on porte une caisse par exemple, plus elle devient lourde...

En travaux

si vous arrivez à comprendre pourquoi mes liens se font la malle, on vous érige une statue dans une des cours du Pays....
Ce que j'aime dans ma ville, c'est qu'elle continue à me surprendre. après tant d'années, il y a toujours des routes que je n'ai jamais prises et qui me mènent à destination. C'est toujours une étrange sensation de découvrir un chemin, de l'observer quand on le parcourt, de s'interroger et de voir finalement apparaître sa destination.

Ces moments intermédiaires où la ville cesse d'être un territoire connu sont toujours délicieux. Quand on ne se perd pas...

samedi 23 août 2003

Comment calmer ses Muses?

La réponse est simple: limitez vos compétences en html!!

Allez, tout le monde en cabine, demain on emménage....



Nous étions jeunes et larges d'épaules,

Bandits joyeux, insolents et drôles.

On attendait que la mort nous frôle,



On the road again, again,

On the road again, again.



Au petit jour on quittait l'Irlande

Et, derrière nous, s'éclairait la lande.

Il fallait bien, un jour, qu'on nous pende.



On the road again, again,

On the road again, again.



La mer revient toujours au rivage.

Dans les blés mûrs, y'a des fleurs sauvages.

N'y pense plus, tu es de passage.



On the road again, again,

On the road again, again.



Nous étions jeunes et larges d'épaules.

On attendait que la mort nous frôle.

Elle nous a pris, les beaux et les drôles.



On the road again, again,

On the road again, again.



Ami, sais-tu que les mots d'amour

Voyagent mal de nos jours.

Tu partira encore plus lourd.



On the road again, again,

On the road again, again.




A mes amis absents..

vendredi 22 août 2003

Rassurant

De voir mon Norton m'avertir que l'email que je viens de recevoir est infecté par Sobig et qu'il le détruit (et merci qui? MERCI MONSIEUR NORTON!!!)

Comme quoi

C’est toujours dans les moments où elle ne devrait pas que la Muse s’invite. Je devrais faire des caisses pour mon exil et je mets à penser à mon nouveau blog et à tout ce qui va être dedans. J’ai les photos, les textes. Bref tout sauf le savoir html et du matériel informatique disséminé à 90 km à la ronde..

Demain le cool cat va revenir (ou plutôt le cool tiger au vu de ses méfaits..)



Et dans la série des POURQUOI :



Pourquoi a-t-on soudainement envie de laver derrière le frigo quand on ne souhaite pas se mettre au travail ?

Le premier pas

Vois-tu L, je te laisse dans ta bibliothèque te reposer un peu: le Grand changement arrive. Le cool cat est encore au loin et d'après ce qu'on me dit, lui aussi il veut s'en aller à l'aventure. Sa fidèle gardienne a bien du mal à l'empêcher de sortir me confiait-elle.

S'en aller même si ce n'est pas bien loin est toujours un moment délicat. Partir de bonne ou de mauvaise râce, c'est rompre avec ce que l'on connaît et ne pas savoir ce que l'on va trouver à l'autre bout du voyage.

Tu vois L., je suis comme ce bon vieux Joseph Domino quand, pour la dernière fois de sa vie il a quitté sa loge d'acteur. On ferme une porte sur une pièce et sur un pan de sa vie.

Et quand on s'en éloigne, deux créatures se battent dans nos têtes: la peur et l'excitation.





mercredi 20 août 2003

La souris Mortimer





Alors mon ami, voici ce que je peux dire du pays où-on-est-si-heureux:



Jamais je n'aurais cru qu'aller se soulager la vessie en entendant "it's a small world" dans toutes les toilettes aurait été aussi dérangeant.

Le pays de Mickey est tout bonnement hallucinant. 14500 personnes y trravaillent en été, c'est plus qu'à journey into misery, ma nouvelle ville d'adoption (ouin.....). Tout y est beau et propre...



Il ya Le Nautilus, le feu d'artifice et la parade du soir, en passant par le train d'Indiana Jones qui va en arrière pour ne citer qu'eux.

.Il y a Space mountain qui nous fait prendre la direction de Michel Ardan. Un vrai voyage comme on peut en trouver ici.



L'attraction Starwars m'a permis de réaliser mon rêve d'enfant: attaquer l'étoile de la mort.



LA maison hantée était une vraie maison hantée..





Au tout début je n'étais pas le dernier à penser que tout serait un peu trop perfect world. Mais pourtant, quelques minutes suffisent pour tomber sous le charme.

Bien sur, le monde de Mickey n'est pas gratuit (40 euros pour un adulte, 8 euros de parking..Merci à S. et D. pour nous avoir fait passer ces barrières..). Bien sur, il y a des choses qui "dérangent". Taram a disparu de la filmographie Disney. Bien sur, c'est rempli d'italiens qui grugent plus que les français dans les files (ce qui est un exploit!!)

Mais on se retrouve ailleurs pendant que nos jambes et notre porte monnaie (pour ceux qui ont des enfants) s'épuisent.

Tu vois L., je me dis que si j'avais eu 6 ans, j'aurai mis des années à me remettre de ce voyage (et j'aurai eu moins mal aux jambes!!)



PS: tu savais que dans Mickey c'était une jeune danseuse noire?





Pourquoi??

Bien c'est le moment de nos questions Pourquoi:



Observé en Corse:



Pourquoi les gens font coucou aux bateaux qui quittent le port?



Observé sur la route



Pourquoi les gens font coucou sur les ponts des autoroutes?



Observé à Dysneyland:



Pourquoi Pluto est-il autorisé à marcher librement dans le parc alors que tous les autres chiens sont au chenil à l'entrée?

Que dire si ce n'est....

De retour !!



Beaucoup de choses à raconter et pour l’instant peu d’images car mon joli numérique a fait une chute qu’il n’a pas apprécié.. La FNAC appréciera-t-elle le petit babillage que je leur prépare pour faire passer sur la garantie, rien n’est moins sur…

Donc mon très cher L., tu ne vas pas chômer avec tout ce que j’ai vu et eu comme souvenir.

Partir pour la Corse et revenir par le pays de Mickey (quelques photos à venir une fois le développement fait.. moi qui croyait ne plus avoir de photos à faire développer de ma VIE…)…

Donc pour les jours à venir, vous venez d’avoir le programme…

La suite demain ! (enfin, dans quelques heures..)

mardi 5 août 2003

Famous last words


Bon eh bien voici mon dernier post avant mon départ pour l’île qui aime bien casser les stèles des gens assassinés.



Tout d’abord pour tous ceux qui veulent une vision de la damnation, je leur conseille la nationale entre Chateauneuf sur Loire et Montargis. Elle ne fait que 40 kilomètres avec 35 en ligne blanche et où un véhicule sur trois est un poids lourd. Ajoutez 42 degrés et cela donne une certaine conception du bonheur..



Dans ce post à la Peter King, faisons donc une joyeuse auberge espagnole :



Si je devais emmener un film musical, ce serait Spinal Tap, le chef d’œuvre méconnu de Rob Reiner, film qui joue à 11 comme ils disent… C’est LE film où les batteurs sont victimes de combustion spontanée, où les albums sont tellement mal mixés qu’on n’entend pas les voix et où les nains de Stonehenge piétinent les menhirs…Le DVD est sorti, il remplacera ma vieille cassette toute usée



Si c’était un livre ce serait « la part du feu » de Norman McLean. Juste pour se dire qu’on est peu de choses et qu’il y a une Real Life.

Dans le même registre mais en plus « frais », il y a La Tempête. Je ne parle pas ici de que l’on qualifie à tort de la dernière pièce de Shakespeare mais du livre de Sebstian Junger. En fait ce livre a été rebaptisé après la médiocre adaptation de Petersen. Là encore il existe une Real Life (ou plutôt Death). Un livre à lire sur la terre ferme et donc le style (ainsi que la traduction) sont si fluides que les pages et le temps disparaissent dès qu’on l’ouvre.



Une autre question que je me pose : quand elle s’est dit qu’il ne la laissait pas insensible, quand il s’est dit que son cœur battait plus vite à chaque fois qu’il la voyait, si quelqu’un leur avait dit : tout cela finira dans un drame et le sang, qu'auraient-ils dit?



Neuf heures de voiture pour descendre à Nice en pleine canicule : est-ce bien raisonnable ?



Harry Potter et sa version française : quel carnage quand on veut traduire pour des enfants et que des adultes ( ?) le lisent.



J’ai revu ma Cruella et son petit bout tout adorable et c’était bien.

Bon il fait quelques centimètres et doit faire 3 kilos mais qu’est-ce que ça boit et qu’est-ce que ça ch…. ! Une vraie usine et heureusement que les couches sont bien étanches quand on l’a sur les jambes !!



Les gens qui hurlent pour dire qu’ils existent me font rire (ou m’apitoient, ça dépend en fait).



Pourquoi Dieu a-t-il crée les limaces ?



Un album : The crimson idol de WASP. Le son a vieilli mais quelle force et quelle source d’inspiration.



La dernière question : c’est quoi la Real Life. ?



La dernière bonne nouvelle (je cite grossièrement) : "d’après vos analyses, tout risque de récidive d’insulinome est écarté. "



La vraie dernière question : pourquoi des mots comme « insulinome » sont-ils si effrayants ?



Peut être parce que je connais la réponse et que sans ce mot, il n’y aurait pas ce blog.



Rideau.





Some people never go crazy but through a boring life they must live.














lundi 4 août 2003

songe d'une nuit d'été

Tu sais L., j'aime ces soirs où j'ai envie de faire tant de choses.

J'aime quand je remplis ma liste des "1 million de choses à faire avant de mourir".



J'ai pensé à un nouveau blog au sujet assez spécial... Mais qui me permettrait de compenser...



J'aimerais aussi réaliser le film des aventures nocturnes que j'anime de temps en temps...



J'aimerais passer un dîner en tête à tête avec elle.



J'aimerais être un chat quand je suis fatigué.



J'aimerais avoir accès à un monde imaginaire.



Et surtout, demain:



j'aimerais manger des frites
Ce n'est pas trop la saison mais hier avant de m'endormir, alors que je descendais les marches pour me rendre à Dreamville, j'ai pensé à toi. A ces quelques matchs. Je me suis rappellé cette photo, après cette victoire, où nous étions tous souriants et hilares. Cela a ouvert le puits des souvenirs.

Tu nous as quitté quelques heures plus tard.

Je me rappelle du mardi suivant où nous nous sommes tous retrouvés.

Et du jeudi quand nous sommes venus te dire au revoir dans le silence et les douces notes de Braveheart.

Cela faisait lontemps que je n'avais pas pensé à tout cela. Je me plais à dire que tout le temps que tu as été avec nous tu n'as pas été jugé sur ce qui a été une des raisons de ton départ, que tu t'es senti heureux, quoi..



Tout est fini maintenant. Mes années de "verdure" sont derrière moi même si leur souvenir ne cesse de m'accompagner et que cette époque était vraiment bénie..

Et tu en fais partie, mon ami.
La Géhenne est là! Le comte Gantula vient de montrer son vrai visage....