dimanche 25 avril 2004

a trip down Memory Lane

Ce que j'aime chez les américains, ce sont leurs expressions et j'ai vécu celle que je viens de noter en titre. L'allée du souvenir que j'ai empruntée hier soir.



Avant d'être exilé à Misery, j'ai habité dans un bel appartement durant 6 ans et je l'ai en quelque sorte hanté, laissant beaucoup de moi à l'intérieur...



En partant ce sont des amis qui l'ont repris et qui ont tout redécoré et repeint. Hier soir, j'ai redormi à l'intérieur, dans le clic clac. Il était tard, j'étais fatigué et quelques cellules d'alcool étaient avec moi. On m'avait passé le trousseau de clé (celui que l'autre locataire de l'appartement avait à mon époque) et lorsque j'ai monté les trois étages, j’ai littéralement voyagé dans le temps.

Quand j'ai ouvert la porte avec son bruit si caractéristique, il ne manquait plus que le cool cat pour venir m'accueillir. Dans l'obscurité tout semblait comme avant, les fantômes de mes meubles m’apparaissant. Ma bibliothèque réapparaissait à la place cette télévision, mon ordinateur à la place de ce bureau. Les deux réalités, une présente et l’autre disparue entraient en collision..

Ma main trouvait naturellement l'interrupteur et je savais où marcher pour ne pas faire de bruit, le spectacle de la rue par la fenêtre n’avait pas changé, décor extérieur de ma scène domestique pendant ces années..

Toutes les joies et séparations de l’endroit rejaillissaient, revivaient et je lisais l’histoire écrite dans cet appartement :un trou qui a subsisté malgré la peinture refaite où j'avais un cadre de Michael-Ange La tapisserie grattée par le chat, la pomme de douche que j'avais laissée, un tâche de gras sur le plancher témoin d’une fête oubliée..

Tout me parlait, m'accueillait de nouveau.

Et alors que je m’endormais, en cette étrange nuit où je venais de fêter mon anniversaire, j'ai eu l'impression, furtive mais ô combien palpable, d’être enfin revenu chez moi...

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