dimanche 10 avril 2005

Une bougie de plus




Ce matin, je me suis réveillé avec la voix rauque, la tête raide et des courbatures partout.
Fêter les 30 ans d'un copain de longue date, c'est toujours une émotion. Celle de se rendre compte que justement, on a plus 20 ans. Les chanson sur lesquelles nous dansions semblent plus longues même si elles sont toujours aussi fortes (et "Born dead" de Body Count ne fait aucun cadeau à celui qui sera en méforme...). Nos profils ne sont plus aussi longilignes et nos photos d'ados qui prennent paisiblement la poussière sur les murs en sont les comiques mais réalistes témoins. Ce qui souffre le plus en fat, ce sont les coupes de cheveux, quelque soit la circonstance. Je me demande bien comment on a fait pour survivre avec des coiffures aussi terrifiantes, d'ailleurs.

Le discours fut l'occasion de se rappeler nos souvenirs, toujours bons et attachants d'une époque assez innocente où nos problèmes étaient les dissertations de français et trouver un local pour pouvoir jouer.

Evidemment, dans un groupe masculin, 10 ans plus tard il faut rajouter les copines. Celles-ci nous regardent d'un oeil amusé quand nous récitons ou "mimons" (on me comprendra) certaines anecdotes ou position (on me comprendra encore).
Le regard amusé devient atterré quand nous nous mettons à danser comme on le faisait il y a une décennie. Si vous aviez regardé par la fenêtre vous auriez vu un géologue, un CPE, un prof d'anglais, un banquier et un bibliothécaire en train de sauter partout comme des grands dadais, à se casser la voix et à gueuler "BORN DEAD" à tout va.

Nous étions venus de Suisse, de Misery, du Havre, de Tours pour reformer ce petit noyau qui a vécu il y a 15 ans de cela ce qu’on appelle une adolescence.Il y a avait un grand absent, revenant trop tard de Californie. De ce que nous étions, nous nous sommes parfois perdus de vue, certains acteurs de cette époque sont partis, comme le patron du bar où nous allions qui est mort un 31 décembre. Des enfants sont arrivés, des bagues au doigt également...
Mais en cette belle nuit, rien de tout cela ne comptait, trop occupé que nous étions à célébrer ces précieuses années...

C’était beau d’avoir vingt ans. Et c’est beau d’en avoir 30*




*même si on se remet moins vite des soirées…

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