C'est toujours étrange de se retrouver là où on a vécu. Tout du moins entouré par ce qui vous a vu grandir. Vos livres, vos vêtements, vos "jouets". Autant de marques de ce que vous avez été, autant d'étapes vers le chemin de ce que vous êtes maintenant.
Ces objets me semblent silencieux, immobiles sur leurs étagères, troublés par la poussière qui se pose lentement. On les prend, on les regarde et on les repose, reliques qu'ils sont devenus.
Toute l'énergie et l'enthousiasme qu'ils avaient provoqués semblent avoir disparu. A moins qu'ils ne soient là, en moi, affaiblis d'avoir trop été utilisés, exténués d'avoir trop brûlé.
Je sais que je ne m'en servirais plus. Ils ne sont que les fossiles d'une époque révolue, mais pour rien au monde, je ne souhaiterai m'en séparer, et ne plus pouvoir les regarder avec cet étrange sourire sur le visage.
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