dimanche 2 novembre 2008

Les z'amis



Rouen. Paris.
Hier, dans le cadre chaleureux de Delmas, j'ai revu C. Nous avons discuté après 10 ans d'absence, comme au premier jour, comme si on n'était parti qu'hier dans des directions différentes. On a parlé de nos galères, de nos joies et des amis absents. Le temps est passé comme un gredin et, tout comme des retrouvailles qui ne devaient pas se terminer, on a même continué la discussion à un feu en arrivant sur Bastille. Mardi à Caen, ce fut une retrouvaille de quinze ans. Tout celà m'a fait penser à qui sont les acteurs des pièces de nos vies comme disait William.
J'ai toujours pensé que les amis étaient parfois plus durs à avoir que les petites copines. Plus précisément, en avoir est facile mais les garder signifie qu'ils sont dans la catégorie Vrai de Vrai. Ils étaient là à des périodes clés/fondatrices de votre vie et ce sont des choses qui marquent.
Il y a ensuite les Figurants. Les figurants sont ceux qui, l'espace d'une période, représentent beaucoup. Mais quand vous les revoyez, au-delà de se rappeler le passé, il n'y a plus rien. La joie de se retrouver meurt bien vite et l'on se rend compte que, finalement, on n'a plus rien à se dire. L'histoire vécue avec cette personne est terminée, elle est allée à son terme et la période qu'il représentait est partie avec lui.
Il y a aussi les Eternels. Proches des Vrais de Vrai, ce sont ceux que vous rappelez six mois plus tard ou qui vous appellent six mois plus tard et en quelques mots, ce sont les insultes d'amitié ("connard", "branleur"..) qui fusent dans des rires qui disent que c'est bon de se retrouver.
Ceux qui tiennent le fort: ce sont ceux qui sont là quand ça ne va pas ou que l'on rencontre au début d'une nouvelle vie: première année de fac ou arrivée dans une ville par exemple. Sans véritables affinités, on sort avec eux car, après tout, nous recherchons la compagnie d'autrui. Ils sont là en attendant l'arrivée des vraies personnes avec lesquelles on peut (re)construire son existence.
Ecrivant tout celà, j'en pense à beaucoup. Je pense surtout à une d'entre elle qui est au loin, sur une île. Je lui avais promis de parler d'elle. Elle fait partie des amis miroirs. Ceux qui sortent des horreurs qui vous font hurler de rire et qui choquent les autres bien pensants. Ceux qui se comprennent et qui peuvent tout se dire sans avoir peur d'être jugé. Ceux avec qui discuter est se créer un petit monde de répit qui durera le temps d'une conversation. Ceux qui retournent dans leur vie et qui réapparaissent en ne provoquant qu'une seule chose: un grand sourire.

Ce qu'il faut savoir: Leonard De Vinci a inventé le concept des lentilles de contact.


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