– Dans 73%des cas, les femmes prennent l’initiative de la rupture. Sont-elles plus exigeantes ? Ou plus courageuses ?
François de Singly .– Historiquement, les hommes ont toujours cloisonné leur vie : leur carrière, leur plaisir, leur bonheur... La reconnaissance de l’autre leur est toujours venue de l’extérieur. Les femmes, elles, n’étaient là que pour le bonheur du conjoint... Même si ça n’est plus le cas, elles investissent beaucoup plus d’espoir dans le « conjugo ». Et sont plus facilement déçues. La différence, c’est qu’aujourd’hui elles n’hésitent plus à rompre, même avec de jeunes enfants à la maison.
Véronique Olmi. – Elles ne se satisfont pas de la désinvolture masculine. Dans ma pièce Une séparation, l’héroïne, Marie, reproche à Paul sa négligence : « Tu m’as gardée auprès de toi par esprit d’étourderie. » Elle lui reproche d’avoir banalisé cet amour, donc de l’avoir tué. Dans mes romans, les hommes s’accommodent d’une forme de tendresse. Pas les femmes !
La crainte de la routine
Dans vos romans, précisément, les femmes sont infidèles, prennent la décision de quitter l’autre, partent sur un coup de tête... Elles ont un comportement assez masculin...
V. O. – C’est vrai. Pour moi, les femmes tranchent, sont courageuses et décidées. Mais j’ai du mal à parler au pluriel... Je ne suis pas sociologue, je décortique la subtile mécanique d’un couple pour essayer de la comprendre mieux. Une chose est sûre : quand la passion faiblit, les femmes partent.
F. de S.– Vos héroïnes sont très proches de celles que j’ai rencontrées dans la vraie vie. Aujourd’hui, on ne se sépare pas pour les mêmes raisons. Hier, le clash survenait pour cause d’adultère. Aujourd’hui domine la crainte de la stagnation, de la routine, qui nous rend transparents l’un à l’autre... Si les femmes décident de rompre, c’est parce qu’elles se sentent piégées par une réduction identitaire : elles sont toujours mères, épouses, mais ne reconnaissent plus vraiment dans les yeux de l’autre leur singularité et leur liberté de femme.
C’est donc d’abord une revendication qu’on pourrait qualifier de féministe ?
F. de S. – Féministe et individualiste à la fois. La montée des divorces, depuis trente ans, découle du double mouvement de libération des femmes et de l’individu – donc du « je » dans le couple. Les femmes décident de la séparation le jour où elles ont l’impression d’être freinées dans leur progression ou d’être traitées comme une « extension de la gazinière » ! Elles cherchent dans la séparation à poursuivre leur développement personnel.
La sauvegarde du soi
Mais comme le disait un commentaire: elle oublie de dire que dans des couples ou le mari gagne mois de 2000 € le nombre de divorce est de 38 % mois dans les couples ou le mari gagne plus de 5000 € par mois le nombre de divorce descend a 15 %
Et 70 % quittent leur mari pour un homme ayant une meilleure situation ...
Faut vraiment que je fasse des ménages en plus...
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