mardi 17 décembre 2013

Le pouvoir des fans

Rouen. Étonnamment je ne souhaitais pas utiliser le mot "geek" pour ce titre. Cela doit être mot côté hipster (voir plus bas) car tout le monde s'accapare ce thème et outre le fait que cela prouve que notre langue est bien rigide (cela donne un peuple bien conservateur?), chacun l'utilise à sa sauce: insulte, clin d’œil, étiquette ou compliment. Le mot Geek est même entré dans une pub pour voiture utilitaire. Bref ce mot est à toutes les sauces et nous devrions l'affiner.
First Gen Geeks: Vous vous foutiez de nous d'eux il y a quelques années mais maintenant vous portez aux nues les films et oeuvres qu'ils adoraient, qu'ils ont rendu populaire et que surtout vous ne connaîtriez pas sans eux.
Pioneer Geek: ceux qui cherchent leurs infos à la source et qui testent pour vous. Ils sont les Early Adopters des séries comics, TV, et autres. Ils lisent les bouquins en anglais et savaient où se situait Braavos avant que la série Game of Thrones n'existe. (Et j'étais si fier de l'i-mode de Bouygues)
Newbie Geek: on pourrait aussi  les appeler les Padawan, car il faut bien commencer. "Donc les nains et les hobbits, ce n'est pas pareil?"
Hipster Geek: celui-ci est une mauvaise graine. On le devient quand votre Précieux, signe de reconnaissance entre G se trouve accessible au grand public. Il réagit de deux manières alors: soit il dénigre l'oeuvre adaptée soit il se retourne contre la même oeuvre. Le Hipster Geek se veut unique car il est au sommet de la pyramide G. C'est pour ça qu'il adore Firefly: c'est peu connu, un chef d'oeuvre et ça n'a eu que 14 épisodes. Avouons-le, on l'est tous un peu.
Fraud Geek: cela s' applique à Télérama ou les Inrocks  (les First Geeks n'ont pas oublié) ou toute personne qui écrit sur les sujets des G avec un dédain assumé (ou non). Il s'étonne quand l'oeuvre est de qualité. Il va aussi y caser quelques références obscures et fausses car il faut bien qu'il paraisse à l'aise. Le Fraud Geek parle d'un sujet qu'il ne maîtrise donc pas, en ne voyant en revanche aucune des influences véritables. Il est un Imposteur, et surtout un grand comique. Exemple Télérama: critique du DVD de Dune. "On retrouve des phrases lynchiennes comme "le dormeur doit se réveiller"". Perdu. Frank Herbert savait écrire.
Freak Geek: il est accepté dans la communauté mais ne devrait pas. Il fait du sport et/ou a une copine. 
Freak Geek II: il est accepté dans la communauté mais ne devrait pas. Il fait attention à ses vêtements.
Freak Geek III: il est accepté dans la communauté mais ne devrait pas. Il a mis plus de 10 secondes pour choisir ses lunettes.
Casual Geek: Il est finalement un des plus sympas. Il est entre les deux mondes (il lit des "vrais" livres) et s'intéresse-mais pas trop- à cette culture bouillonnante. Les conversations avec lui sont posées, simples et surtout spontanée et sans calcul. Bien sur, le G fera tout pour le convertir un peu plus. 

Bien sur, cette liste au débotté est bien loin d'être complète tant le sujet est vaste. Mais je dois m'arrêter là car il faut que je regarde les séances pour le Hobbit.

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