mercredi 11 février 2004

Le dé

Le dé fait et défait les mondes.

Forge les fortunes ou précipite dans l’abîme

Lorsque cette petite forme aux faces multiples réfléchit sur le chiffre qu’elle va livrer, le monde s’arrête.

Chacun sait qu’en fonction de son capricieux résultat, un monde de réussite ou d’échec surgira, enfanté par celui qui ne peut être dompté.

Chacun le vénère à sa manière : le lançant comme une caresse ou le propulsant avec conviction, le faisant rouler dans le creux de sa main, le secouant comme pour le réveiller dans le futile espoir qu’ainsi, il comblera son lanceur.



On le hait, on le maudit, on l’adore ou le vénère. On lui parle ou l’insulte.



Mais il n’en a cure. Il roule et délivre, imperturbable, son message.



Ce résultat qui nous fait vivre.





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