mercredi 4 mars 2009

Arrêt sur image

Fillette poignardée: la mère a agi "sous la douleur" selon le procureur

THIONVILLE (AFP) — La mère de famille qui a avoué avoir poignardé sa fille de dix ans samedi à Uckange (Moselle) a agi "sous l'empire de la pulsion, de la colère et de la douleur", a déclaré mercredi le procureur de la République de Thionville, Jean-François Mailhes.

La femme de 36 ans doit être présentée dans l'après-midi à un juge d'instuction sous la double incrimination de violences aggravées et de manquements aux obligations éducatives, a précisé le procureur lors d'une conférence de presse.

"Le coup de couteau a été porté (par la mère) sans qu'on puisse caractériser une intention homicide", a précisé le magistrat. "Il s'est agi d'un geste qui a consisté à +piquer+ après que la mère eut reçu de sa fille un coup de pied au bas-ventre où elle venait d'être opérée", a encore dit M. Mailhes.

Par la suite, elle a conditionné son petit garçon pour qu'il s'accuse "parce qu'elle avait peur d'aller en prison", a encore dit le procureur. Les deux enfants ont été placés par décision d'un juge et le parquet a décidé de ne pas requérir un mandat de dépôt contre la mère, qui risque une peine de 10 ans de réclusion, mais de la placer sous un contrôle judiciaire strict.

La fillette est toujours hospitalisée à l'hôpital pour enfants de Nancy-Brabois, mais ses jours ne sont pas en danger.

Selon le procureur, le couteau a pénétré de cinq centimètres dans la poitrine de l'enfant sans toutefois perforer le poumon, contrairement à ce qu'avait indiqué mardi une source policière.

Lundi, le petit frère avait déclaré aux enquêteurs qu'il avait poignardé sa soeur parce qu'elle avait refusé de lui prêter sa console de jeux, pensant que le couteau dont il s'était servi "était un jouet" de dînette.

Dans ses premières déclarations, la mère, une serveuse de restaurant employée au Luxembourg, avait affirmé aux gendarmes qu'à son retour du travail, samedi vers 02H30, elle s'était préparé une collation avec le couteau ayant servi au drame et qu'elle l'avait laissé traîner sur la table de la cuisine.



Rappelons-nous dimanche tous les psys et spécialistes qui se sont longuement prononcés sur la violence chez les enfants, l'impact des jeux video sur les relations humaines. Quelle belle époque du tout-tout-de-suite.

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