vendredi 30 mai 2003

L. je t’écris cette lettre toi qui est bien tranquille dans le Pays.

Je t’écris parce que des fois j ‘envie ta solitude.

Il a fait très beau hier et j’ai donc décidé d’aller avec ma douce et tendre à la plage,. Bien évidemment il y avait beaucoup de monde car nous avions décider d ‘aller vers la plage la plus proche.

Quel spectacle. Quelle désolation. Des fois, j’ai envie de m’enfuir et de quitter tous ces cons.

Outre les parisiens venus montrer leurs coups de soleil et leur agressivité au volant (mais ça ç’est l’histoire de l’humanité), il y avait toutes sorte des personnes que d’aucuns appelleraient beaufs qui se promenaient.

Vois-tu, L., je n’aime pas employer ce terme car chacun recherche le bonheur qu’il souhaite et si quelqu’un est heureux d’une manière simple, il n’y a pas de problème. Ainsi est fait notre monde. « Et in arcadia ego”. Mais là, L. mais là…



Ça commence par ceux qui marchent sur la piste cyclable et qui râlent parce qu’il y a des vélos et des rollers (sur la piste cyclable donc) et que c’est dangereux. Alors qu’à un mètre il y a un chemin pour les piétons.

Ensuite, alors que nous roulions, un troupeau de mâles bedonnants d’une trentaine/ quarantaine d’années, la chemise ouverte déclare haut et fort au passage de ma douce : « oh là là, son mec doit s’amuser avec ce qu’elle a »….

Quelle élégance, que d’honneur fait à la légendaire poésie des français quant on en vient au subtil art du badinage et de la séduction …



Que la majorité s’agglutine sur cette plage, refusant de faire 200 mètres pour être un peu plus isolé, soit.

Mais qu’il y ait cette agressivité, cet étalage vexatoire d’une telle médiocrité, L. je me dis que tu dois bien être tranquille, au loin, sur ta plage.

Tu me diras , moi aussi j’ai ma plage, bien plus loin, sans tous ces parasites. Elle est au bord de l’océan et ça fait 25 ans qu’elle m’accueille.

Dans quelques jours, je lui présenterai ma douce et tendre et il n’y aura que le vent, le doux bruit des vagues et l’odeur des pins pour délicieusement nous embêter…



"Et in arcadia ego"


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire