lundi 14 avril 2003

Il arrive parfois de ressentir une étrange émotion au contact d'une création. De l'émotion, de la joie, de la tristesse mais aussi parfois une pointe d'amertume. Celle de savoir que plus jamais cette oeuvre ne sera crée, que quelqu'un est passé avant Dans toute l'histoire à venir de l'humanité, elle ne pourra plus jamais apparaître. Elle pourra être reprise mais cela ne sera qu'une copie, une imitation. Bien souvent, ce sont ces oeuvres qui racontent avec tant de passion et de force que chacun pense qu'elle a été écrite pour soi. Beauty lies in the eye of the beholder comme ils disent. J'ai ressenti cela la première fois que j'ai lu ces mots...Je me rappelle l'acuïté de ma douleur, mon coeur soufflé et mon esprit qui semblait s'effondrer. C'était peu de temps avant le début du voyage mais le lire est comme l'effet de la pluie sur les vieilles blessures: cela réveille la douleur avant que celle-ci ne disparaisse à nouveau avec le soleil.......

Une bien étrange madeleine de Proust....





Je ne peux détacher

Mes yeux de ton visage

Et ne peux m'empêcher

De penser à demain

Qui s'annonce déjà

Comme un mauvais orage

Qui lavera nos rires

A l'eau de mon chagrin



J'ai le cœur déchiré

Et j'ai mal de comprendre

Que les mots que tu dis

Veulent tous dire adieu

Je regarde sans voir

J'écoute sans entendre

Le chagrin me surprend

Debout silencieux



Je rêve de passé

Quand le présent t'emporte

Qu'il ne me reste plus

Qu'à te serrer la main

Je voudrais la garder

Mais nos amours sont mortes

A deux pas de mon cœur

Tu es déjà si loin



C'est fini fini fini fini fini fini fini



Se peut-il qu'un bonheur

Qui tenait tant de place

Et donnait tant de joie

Disparaisse à jamais

Effaçant de ta vie

Même jusqu'à la trace

Du moindre souvenir

Que l'amour nous a fait



Je ne sais comment faire

Et je ne sais que dire

Je veux paraître fort

Une dernière fois

Les larmes au coin des yeux

Je me force à sourire

D'un sourire forcé

Qui ne te trompe pas



Trop lâche pour mourir

Bien qu'effrayé de vivre

Je compte sur l'oubli

Pour trouver le repos

Il faudra m'habituer

Dans les années à suivre

A des jours sans ta voix

A des nuits sans ta peau



(silence......)



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