dimanche 24 février 2008

Funeste message

Rouen.La Bretagne. On rencontre quelqu'un bien souvent par une porte. Elle s'ouvre, et on la voit. On reçoit les nouvelles bien souvent par téléphone ou par un messager à la voix lourde ou légère.
Tout à l'heure, j'ai appris par ma soeur le décès de mon grand-oncle André, dit dédé. Il avait 80 ans et des vies comme on n'en aura plus. Résistant, mentant sur son âge, atteint de la Malaria en Indochine, décoré de la légion d'honneur, il était aussi grande gueule qu'attachant. Et il n'est plus là. De mes souvenirs d'enfant j'ai celui de son jardin qui était bien sur une vraie forêt pour moi et de ses framboises. Il aimait plaisanter, comme son frère et c'est à ce dernier que je pense, à savoir mon grand-père.
Enfant, nous avons tous une certaine impression d'immortalité et d'invincibilité. Tout comme le divorce peut sembler étrange à un petit dont les parents sont ensembles, le fait d'avoir mes quatre grands-parents a longtemps été pour moi quelque chose de normal. Je vais avoir 3- ans et ils sont encore là. Mais rien ne dure et ils déclinent. Mon grand père est le dernier de sa bande d'amis, le dernier de sa famille maintenant. "Nous sommes sur un rocher et l'eau ne cesse de monter" avait dit quelqu'un à l'enterrement de l'un de ses amis. Celà m'est revenu à l'esprit tout à l'heure en pensant à mon cher et tendre Papy et je sais que c'est qu'il pense en ce moment.
Allez, je retourne à mes copies qui soudainement me semblent encore plus futiles qu'avant.

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