Cours.
Le sable saisit chacun de tes pas, les ralentit, veut t’empêcher de décoller tes pieds.
Cours.
Une vague impétueuse veut t’attraper, tu fais un écart sur une butte de sable qui te déséquilibre.
Cours.
Tu dois atteindre la colline tropicale. Elle ne diminue pas. Elle te regarde et te défie.
Cours.
Les papillons et les perroquets se font voir et entendre, passant au loin, devant la colline.
Cours.
Tes pas sont plus lents et la colline ne bouge pas.
Cours.
Le souffle est court, tu te concentres. Le mur imaginaire est là.
Cours.
Tu dois le passer. Tu ne dois pas t'arrêter. Une autre vague veut te capturer.
Cours.
Tu passes le mur. Tu fais taire les vagues. La colline cède et rapetisse.
Cours.
Plus vite. Tu y es. Le sable est vaincu, la colline t’accueille. Tu l’enjambes à grandes foulées.
Cours.
Victorieux, tu es au sommet. Le souffle coupé, ruisselant mais devant toi.
Regarde.
Devant toi sous ce soleil naissant, le bleu du ciel à perte de vue qui se mélange à l’océan infini. A tes pieds, le long bandeau de sable de la plage et derrière lui les montagnes recouvertes par le vert de la forêt d’où les oiseaux chantent cette victoire.
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