New is always better
L’inconvénient du décalage horaire et de dormir au dessus d’un générateur est que de temps en temps vous vous réveillez à 2 heures du matin et vous n’arrivez pas à redormir. J’ai l’habitude, l’Australie me fait souvent celà et donc je dévore des séries.
C’est d’ailleurs dans ce pays que j’ai découvert How I Met Your Mother il y a 5 ans de celà, quand ce n’était pas encore Legen- dary. Cette année, j’avais consciencieusement récupéré les épisodes chez mon oncle d’Amérique et je me suis mange toute la saison 6 qui est la meilleure depuis longtemps. Même si on ne sait toujours pas qui est là mere des enfants, un côté dramatique très émouvant dans l’évolution des personnages est apparu. Après 5 ans, on ne sait pas qui est la mère des enfants, et après 5 ans, je ne sais pas qui sera la mienne. Je m’en suis rendu compte depuis longtemps mais cette nuit plus que jamais. Quand j’ai découvert la série, je me remettais de cette rupture et je m’identifiais aux personnages de cette série qui touche les trentenaires. J’ai ce côté Barney, ce côté Ted, ce côté Marshall et je ne sais pas comment on ne peut pas tomber amoureux de Robin.
Dans les saisons de "Fiddler’s journey”, il y a eu bien des remous mais rien de concret. Bien des gesticulations mais que du bruit au final. On rencontre moins de monde que nos compagnons New Yorkais et franchement, je vais aller à New York juste pour trouver leur pub où il semble que toutes les filles célibataires et mignonnes de l’univers se donnent rendez-vous.
J’ai adoré cette saison. Elle m’a parlé. On y voit Zoey quitter son mari pour rejoindre Ted (oui, alors là, on est vraiment dans la fiction, je sais). Lilly et Marshall sont toujours aussi improbables, Barney évolue, Ted également. La pauvre Robin stagne, ce qui réconforte les célibataires de tout poil. Au passage, l’épisode de son émission pour enfants m’a fait rire comme jamais, toutes séries confondues cette année. Il y a toujours eu un écho avec ma vie dans HIMYM.
Peu avant ma retraite australienne, j’ai appris qu’une de mes chères amies, célibataire endurante qui aurait eu son rôle dans la série avait trouvé quelqu’un et qu’elle était amoureuse. Bien sur, on est heureux pour elle. Et comme dans l’épisode de la fausse grossesse (le 8 ou quelque chose comme ça, dans le marathon j’ai perdu le compte..), on se demande juste après: “et moi alors?”. Autant vous dire que c’est le genre de question que j’évite de me poser car la réponse est très simple mais son cheminement compliqué. Et moi alors, en 5 saisons ? On dira juste une autoroute de Bonheur qui en fait n’a été qu’un cul de sac. Donc c’est marche arrière et comme Barney, il est temps de se poser et d’aller droit au bonheur et comme Ted, de ne plus s’accrocher à ce qui a été un échec cinglant. Evidemment, dans le monde de HIMYM, il suffit de se poser dans un bar pour que quelqu’un vienne. A Rouen, c’est plus dur mais rien n’est désespéré. Je peux faire comme Robin: tout recommencer ailleurs. Je peux faire comme Ted : attendre de trouver LA bonne. Je peux faire comme Barney : euh, en fait, non.
En 5 ans, je regarde toujours cette série en Australie, la nuit quand le sommeil me fuit. Je ne suis toujours pas agrégé, toujours pas heureux sentimentalement et donc toujours célibataire. J’ai un peu pris, mon chat a vieilli, j’ai un ipad et un iphone (marry me !), j’ai rencontré de vrais amis qui, eux, ne vous trahissent pas mais au fond, je sens que je ne suis qu’un Fiddler endormi. Comme Barney se le voit répondre:« il n’est jamais trop tard ». Et comme il disait: « New is always better ».
Je ne sais pas où je regarderai la saison 7 mais un jour, je dirai à mes enfants comment j’ai rencontré leur mère. Et que jamais, jamais je n’aurai attendu quelqu’un aussi longtemps.
C’est là le seul reproche que je fais à cette série, comme à ma vie d’ailleurs : on n’a toujours pas vu cette mère après 6 saisons.
PS : je continue la rubrique télé australienne à ma prochaine nuit blanche.
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