dimanche 24 août 2008

Retour, presque

Rouen. La fatigue du décalage horaire est toujours spéciale. Tout d'abord parce que quand vous endormez vous pensez dormir pendant un siècle et vous vous réveillez au garde-à-vous à 9 heures. Ensuite il y a les rêves. Comme toujours après une intense immersion, vous rêvez de vous jeunes (mais des sympas, ce qui est bien) et de vos amis australiens, et grand luxe, vous rêvez en anglais. Au moment où votre esprit émerge, vous vous rendez-compte (les yeux toujours fermés) que la géographie qui vous entoure n'est plus la même. La fenêtre n'est pas au même endroit, vous les SENTEZ; Votre cerveau analyse au plus vite les lieux possibles alors que les paupières s'ouvrent: la configuration est celle de chez soi. Tout revient alors en une pensée. Je me lève, cherche l'heure, et je vois qu'il pleut. Pourtant j'ouvre la fenêtre car il ne fait pas SI froid. Il fait déjà nuit là-bas, et je n'y suis plus. Je ne plus dans le futur mais dans le présent et quand je lis les news françaises ça donne envie de fuir quand même. J'ai faim, le frigo est vide, je dois régler les soucis de mutuelles dont le courrier m'a livré le fascinant feuilleton. Bref je ne suis nulle part. Ni dans le passé, ni dans le futur. Ni en France, ni en Australie. Je ne suis nulle part. A moins que celà ne soit le contraire.


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