Je ne sais pas où j'étais mais je sais que je n'y suis plus. Je ne sais pas avec qui je parlais mais cette personne n'est plus là. Sa voix a été remplacée par celle du matin, ce journaliste a la radio dont je prends le monologue en cours.
La forme grise du chat s'éveille et me regarde. La lumière de l'extérieure passe à travers la fenêtre du salon. La brume filtre toutes les lumières de la ville, atténuant leur clarté et sur les rambardes de mon balcon, les gouttes d'eau ont elles aussi emprisonné un peu de cette précieuse lumière que la nuit finissante rechigne encore à rendre.
Je ne veux pas encore allumer la lumière. Je pense à la route, au froid, à ce que je dois préparer.
La forme grise à mes côtés réclame sa pitance avec insistance, sachant qu'elle peut miauler de toutes ses forces car elle va retourner se coucher alors que je vais partir au loin.
Combien de temps vais-je tenir ainsi?
Et cette pensée s'envole, comme tous les matins, cette pensée qui se pose invariablement lors de mon sommeil et qui fuit alors que je me réveille...
Les programmes se suivent à la radio, immuables mètre étalon de mon retard ou de ma rapidité.
La clé ferme ma porte et le bruit mat de l'ascenseur ponctue ce rituel.
Je suis parti.
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