jeudi 3 janvier 2008

La Commune ou comment.....


comment revitaliser la fiction française en plagiant le meilleur des sériés américaines.
Quelle est donc l'histoire? Dans une cité (en fait 4 immeubles sur une cour et qui est bien vide) qui va être rasée, la vie des habitants avec ses caids, ses victimes, ses familles, ses policiers véreux et politicien corrompus. Violent, se voulant une réflexion sur la société, il s'agit en fait de la série Oz sauf que ça ne se passe pas en prison mais dans cette cité. Mais s'il y a de très bonnes choses cela reste quand même vraiment peu de choses de plus qu'un plagiat.
Tout d'abord la narration très spéciale de Oz à savoir un narrateur qui est aussi partie intégrante de l'histoire et qui apparaît pour illustrer des parties de l'histoire est reprise. Et comme ça n'avait jamais été vu avant Oz, retrouver celà ici brise une bonne partie de la crédibilité. En plus, Tomar Sisley est un peu trop beau gosse souriant pour que le poids d'Augustus Hill soit répliqué.
Les acteurs sont assez décevants à part quelques exceptions. Mais le personnage central du début, qui est un musulman que tous vont suivre (ceux qui ont vu Oz se rappellent le VRAI Kareem Said) est un acteur tellement peu convaincant et parlant tellement lentement qu'on a l'impression qu'il oublie constamment son texte.
Le ton est faux dans l'ensemble même si celà s'arrange vers la fin. Mais c'est aussi vers la fin que le scénario lâche la rampe et que les manipulations se font assez grossières ("c'est le musulman non violent qui a tué ton copain. -Ok,je vais le tuer") et les intrigues sur le conseil musulman et les associations traînent en longueur, alors que des personnages comme le maire disparaissent totalement sans savoir pourquoi.

Mais c'est surtout sur l'effet prétentieux de réflexion que celà ne marche pas. Le sujet de la prison interpelle tout le monde mais ce n'est pas le cas de cette banlieue. Qui plus est, une prison est close et aucun personnage dans la Commune ne semble vouloir/pouvoir quitter sa cité ne serait-ce que quelques heures pour se mettre au vert. La prison recrée la société tandis que La Commune n'en est qu'un panel plus que sélectif.
On a droit à quelques réflexions avec des citations mal traduites, on a droit à des personnages citant le Parrain. Bref, là, ça déraille complètement. On est loin de la théatralisation shakespearienne, des rapports forts, violents et beaux, aboutissant au final sur une vraie réflexion philosophique sur le genre humain.
Alors c'est un bel effort cette commune et avec de bonnes choses, répétons-le, mais le problème c'est que celà ne donne qu'une seule envie: celui de vouloir regarder Oz à nouveau.

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